|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Belkacem
Mellah veut un débat télévisé avec Ahmed Ouyahia afin
«de faire part de sa vision qui a fait des militants du RND des fonctionnaires
et la mienne qui veut qu'ils soient de vrais militants et activent pour le
parti à travers l'ensemble du territoire national».
C'est ce que le premier candidat «déclaré» au poste de secrétaire général du RND nous a confié, hier, au moment où il se dirigeait, nous a-t-il précisé, «vers Hamdania, une localité située entre Blida et Médéa, pour rencontrer les militants et les citoyens et discuter avec eux de l'avenir du RND». Belkacem Mellah, qui a été remplacé auprès du 1er ministre par Amine Echikr, croit à sa bonne étoile. «Je nourris l'espoir d'être secrétaire général du RND, c'est un vœu que je caresse depuis très longtemps», avoue-t-il sans complexe. Mellah affirme n'avoir «aucun problème avec Ahmed Ouyahia, ce qui me dérange, c'est qu'il s'est entouré de personnes qui ne sont là que pour lui rapporter ce qui se fait et que font les militants du parti, je lui ai dit de ne pas les écouter, ils sèment la suspicion et la fitna, en tout cas, ça n'a jamais travaillé le parti». Pour mettre tout au clair et sensibiliser les militants à «sa cause», Mellah veut un débat télévisé avec Ouyahia pour parler du RND. «Ouyahia a fait de nos militants des fonctionnaires qui ne pensent même pas rendre compte aux citoyens, qui ne vont jamais vers eux, notamment quand il s'agit de se déplacer à travers le territoire national; pour moi, il est impératif que les militants redeviennent militants qui activent tous les jours pour donner de la force au parti en prévision de toutes les élections qui pointent à l'horizon, les législatives et les locales approchent, et le temps est important pour le consacrer d'ores et déjà à l'organisation du parti», nous explique-t-il. Il raconte avec fierté sa manière de mener «déjà» campagne pour décrocher le poste de SG lors du congrès qui se tiendra en principe le 5 mai prochain. «Aujourd'hui, un mois, jour pour jour, que j'ai commencé ma campagne, je rappelle que j'ai annoncé ma candidature lors de la tenue du conseil national du parti à la fin de janvier passé», note-il. Mellah aime à répéter qu'il fait sa campagne électorale «à l'américaine». Il dit se déplacer de ville en ville, de village en village. Mellah a déjà son programme électoral «Je vais déjeuner à Hamdania, une localité qui se situe entre Blida et Médéa, je veux en faire un point de rencontre entre militants de plusieurs wilayas, il y en a qui viennent de Aïn Témouchent, Aïn Defla, des alentours de Bilda, de Médéa et autres, je suis accompagné d'anciens députés, à chaque fois, on sort notre tirelire et on cotise pour payer les déjeuners ou les cafés qu'on prend avec les militants et ceux qui veulent nous écouter ou débattre avec nous du RND», indique-t-il. Mellah a déjà fixé ses priorités à l'effet d'en débattre. «Je veux réanimer avec les militants le slogan du RND qui est solidarité-travail-espoir, jusqu'à aujourd'hui, il a été creux parce que personne n'y croit», dit-il. Il insiste cependant, beaucoup sur le recours à l'urne pour choisir le secrétaire général du parti. «On n'a jamais été vers l'urne pour ça, les secrétaires généraux qui se sont succédé ont tous été plébiscités, ils s'arrangent pour ramener les mêmes personnes qui lèvent la main pour voter», affirme-t-il. Ils le font sous les directives du pouvoir ? interrogeons-nous. «Le pouvoir n'a rien à voir, ce sont eux qui propagent ce genre de spéculations parce qu'ils ont peur de l'urne», répond-il sans trop s'attarder sur la question. Il rappelle quand même que «j'ai marché avec Bouteflika depuis 99 et je continue de le soutenir à ce jour; avant lui, j'ai soutenu Zeroual, aujourd'hui, je ne compte sur personne haut placé comme on dit, je fais confiance à l'urne», note-il. Mellah estime qu'il serait plus intéressant pour le RND d'avoir plusieurs candidats. «Le jeu devient plus tentant», pense-t-il. Il dit avoir finalisé son programme par lequel il veut introduire de nouvelles approches dans le fonctionnement et la gestion du RND. «Le bureau national doit rendre compte chaque année de son action; s'il a réussi, il reste, sinon, ces membres partent et il passe par de nouvelles élections. Je connais des membres du bureau actuel qui y sont depuis 19 ans, ce n'est pas normal, il ne faut pas non plus que les élus du parti cumulent des mandats, le SG ne doit pas être député, il doit s'occuper uniquement du parti», estime-il. Belkacem Mellah aurait aimé faire des primaires comme en France ou aux Etats-Unis. «Des primaires permettent au candidat de prendre le pouls de son audience au sein des militants et des sympathisants, ça lui permet de connaître sa marge de manœuvre, ça aurait été bien si elles existaient chez nous», regrette-t-il. Mais pour cela, les statuts, le règlement intérieur du parti et de là, la loi électorale devront changer. «Si je suis élu, je compte bien faire réviser les statuts du RND et son règlement intérieur, c'est clair?», affirme Mellah. |
|