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Le
coût du hadj ??saison 2016'' devrait osciller dans la même fourchette que celui
de la saison passée. «Le prix que doit payer chaque pèlerin n'a pas encore été,
officiellement, fixé mais le coût du hadj ??saison 2016'' sera
approximativement le même que l'année dernière et, de ce fait, les frais ne
doivent pas enregistrer un changement substantiel», estimera le directeur
général de l'Office national du hadj et omra (ONHO),
Youcef Azouza.
Joint hier au téléphone, M. Youcef Azouza précisera à ce propos que le dossier afférent à cette question sera certainement tranché lors de la tenue d'une prochaine réunion ministérielle. Dans la foulée de cette réunion, il est probable qu'on se penche, aussi, sur les ??modalités'' du soutien financier de l'Etat, une question qui fait jaser beaucoup de monde. Alors que certaines parties avancent que l'Etat ne compte pas, comme de coutume, apporter son soutien financier pour cette ??saison 2016'' du hadj, notre interlocuteur avouera à ce sujet que «rien n'a encore été décidé sur ce registre», ajoutant que ce qui est sûr, c'est que le principe du soutien de l'Etat est acquis en matière de prix du kérosène en faveur de la compagnie nationale Air Algérie, qui garde les tarifs inchangés, à hauteur de 10 millions de centimes le billet Aller- retour vers l'Arabie Saoudite. Il est vrai que cette année, les tarifs d'hébergement ont connu une baisse sensible en Arabie Saoudite, en raison d'une offre qui dépasse largement la demande, une situation provoquée par la limitation des quotas accordés aux pays musulmans (une réduction de 20% de pèlerins pour chaque pays à cause des travaux d'extension de la Grande Mosquée), chose qui devrait en toute logique faire baisser le coût global du hadj, mais «il faut compter, aussi, avec un taux de change du rial saoudien en hausse (ndlr, 1 SAR contre 29,05 dinars), ainsi qu'une amélioration considérable des services qui nécessite l'engagement de frais conséquents», relève dans ce contexte M. Youcef Azouza. Selon des calculs de voyagistes, tous les frais du séjour se montent à près de 27 millions de centimes (sans le billet d'avion). En tout cas, le DG de l'ONHO insiste à dire dans ce cadre que les pèlerins algériens bénéficieront cette année des meilleurs services et que leur séjour sur les Lieux saints de l'islam sera des plus «confortables». Des cuisiniers algériens accompagneront les hadjis A commencer par les réservations des lieux d'hébergement dans des endroits bien choisis et une restauration très bien étudiée. Sur ce dernier point, très important pour les pèlerins, M. Youcef Azouza nous a confié que la délégation algérienne a fait le meilleur choix qualité-prix, en signant des contrats après avoir consulté les offres introduites sur ce plan et suivi avec grand intérêt une exposition de plats proposés par différents professionnels. «Je peux vous assurer que le hadji algérien sera bien nourri lors de son séjour en Arabie Saoudite», affirme le DG de l'ONHO, qui ajoute dans ce contexte que, pour la première fois, l'Algérie a inclus une clause dans les contrats de restauration des pèlerins qui exige «la préparation des mets par des cuisiniers algériens». Nos pèlerins ne seront, donc, pas trop dépaysés en matière de nourriture, car ce sont des cuisiniers algériens qui se chargeront de la préparation des plats qui leur seront servis. Aussi, il y a lieu de relever que les tentes réservées pour les pèlerins algériens sur le site de Minan sont de très loin meilleures que celles de l'année dernière. Selon le DG de l'ONHO, les tentes traditionnelles généralement réservées pour les hadjis algériens sur les sites de Minan et le mont Arafa, là où se déroule le véritable rituel du hadj, ont été remplacées cette années par de nouvelles tentes de haute gamme, d'origine allemande (ou CE), offrant plus de confort car dotées de climatisation et de matelas en lieu et place des tapis habituellement utilisés par nos pèlerins. Mais il faut en convenir que la concentration d'une population qui avoisine les deux millions de personnes en un seul endroit (Minan) ne peut guère être de tout repos. Ce sera 16 sanitaires partagés par 3.000 personnes, et des pèlerins qui se raseront le crâne un peu partout, laissant leur cheveux devant les tentes, ainsi que d'autres incommodités qu'on peut imaginer dans ces lieux de promiscuité très particulière. Accès au service amélioré pour VIP totalement ouvert D'où la recherche de meilleures conditions de séjour par certains pèlerins VIP. «S'il y a des personnes qui veulent payer plus et avoir accès à des services perfectionnés, il faut qu'on leur accorde ce choix», estimera à ce propos Nadir Belhadj Mostefa, PDG de Numidia Travel services. «Oui, soutient dans ce sens le DG de l'ONHO, pour cette année, les pèlerins VIP qui désirent avoir accès à des services améliorés n'ont qu'à s'adresser à des agences de voyage qui proposent cette gamme d'activité». C'est à la demande du hadji, «le service est totalement ouvert», ajoute M. Youcef Azouza, qui précise que pour sa part, l'Etat assure «un séjour confortable et digne pour tous les pèlerins, sans exception». Quant au problème du nombre de guides, jugé réduit par plusieurs voyagistes, qui estiment qu'il faut au moins un guide par bus, M. Youcef Azouza rappellera que les préoccupations des voyagistes ont bien été prises en considération. «Par le passé, deux guides étaient affectés à chaque agence de voyages, alors que maintenant, ils ont droit à 3 guides, en sus, il faut compter la présence d'un morched et d'un mufti», indique le DG de l'ONHO, précisant que le hadj est différent de la omra, en cela que cette dernière est organisée exclusivement par l'agence de voyages, et que lors du hadj, les agences dans leur ensemble bénéficient du service public offert par l'Etat, en matière de prise en charge sociale et médicale notamment. Bout d'ongle et un cheveu gardés en Algérie et bracelet électronique Sur le plan des nouveautés introduites en cette saison 2016 du hadj, le DG de l'ONHO nous a confié que le bracelet électronique est actuellement sujet de discussion avec la partie saoudienne qui veut le généraliser ou l' «unifier» à tous les hadjis, mais «nous sommes décidés à le faire porter à nos hadjis quel que soit la décision des autorités saoudiennes», révèlera-t-il. Indiquant dans ce sillage qu'il se pourrait que les autorités saoudiennes reportent cela pour la prochaine saison, pour des questions liées à l'organisation générale, mais pour nous, c'est décidé, et c'est une entreprise algérienne qui devrait se charger de cette mission des bracelets électroniques, portant pratiquement tous les renseignements du hadj. Aussi, révèle notre interlocuteur, cette année, «chaque pèlerin devrait laisser chez les siens, en Algérie, une enveloppe contenant un bout de son ongle et un cheveu pour les besoins de l'identification des corps grâce au test ADN dans le cas de la survenue d'un quelconque drame de grande ampleur comme on en a vécu l'an dernier, et où il a été très difficile d'identifier les corps des pèlerins décédés». Enfin, le DG de l'ONHO nous dira que des discussions sont engagées avec l'autorité de l'aviation saoudienne pour réduire le (long) séjour des hadjis (30 jours), alors que cette durée ne devrait pas dépasser les 21 jours, et tiendra par la même occasion à appeler les équipes d'encadrement à faire preuve de dévouement dans leur travail et insister auprès des futurs hadjis pour qu'ils suivent avec «tout le sérieux nécessaire» la formation initiée en leur faveur avant le départ vers les Lieux saints de l'islam. |
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