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Abdelmalek
Sellal a écarté, hier, devant la presse, tout recours
immédiat, à un endettement extérieur «pour faire face aux chutes des prix du pétrole»,
privilégiant la solution interne à travers le lancement d'un emprunt
obligataire national, en avril prochain, avec un taux d'intérêt de 5% qualifié
de «très élevé», sans en préciser le montant et qui coïncidera avec la mise en
place d'un nouveau programme économique. Cette annonce, sous forme d'une mise
au point, fait écho à la dernière sortie médiatique de son ministre de
l'Energie, Salah Khebri, lundi dernier, au forum de
la Radio nationale, où il a déclaré, la possibilité de voir Sonatrach
recourir, à l'instar des majores pétrolières, à un
endettement extérieur. Même si la compagnie nationale n'a aucune dette, en
suspens, a-t-il expliqué, elle pourrait, également, recourir à des contrats
d'association sur la base de la règle des 49/51, précisant qu'elles ne
représentent, seulement, que 4%, dans le cadre des hydrocarbures. Pour autant,
les précisions du Premier ministre vont, dans le sens de rassurer l'opinion
publique, à travers un discours officiel optimiste, fidèle à une ligne de
conduite qui fait de la communication, un outil de propagande.
Sellal ne veut, surtout, pas donner l'image d'un pays aux abois devant recourir à un endettement extérieur, déjà, prôné par le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, qui avait annoncé que l'Algérie pourrait contracter un prêt, auprès de la Chine pour le financement de certains grands projets. Une démarche également, suivie par le Groupe public Sonelgaz qui devra bientôt, solliciter des emprunts sur le marché international de la finance, selon son P-DG Nourreddine Bouterfa qui a évoqué, quant à lui, une «mesure d'urgence». Pour le moment, on ignore si le recadrage du Premier ministre ne concerne, uniquement, que Sonatrach ou inclut-il, aussi, les autres secteurs. Par ailleurs, Sellal est revenu sur la polémique entourant la désignation du Premier ministre, polémique, rappelons-le, alimentée par le SG du FLN, affirmant que la Constitution amendée «ne fait pas obligation au président de la République, de remanier le gouvernement», ajoutant que c'est au seul chef de l'Etat de décider d'un éventuel remaniement. Une précision qui vient renforcer les déclarations du ministre FLN des Relations, avec le Parlement, Tahar Khaoua, qui a tenu à qualifier les déclarations, sur un éventuel remaniement gouvernemental, de «pures spéculations», expliquant qu'«il s'agit d'une prérogative du président». Amar Saadani avait assuré, auparavant, qu'un remaniement gouvernemental allait être effectué, en mars. Une source autorisée de la présidence de la République avait, déjà, infirmé l'imminence d'un quelconque changement dans le gouvernement. Sur le front social, caractérisé par un contexte explosif, fait d'émeutes du logement et du travail, Sellal a annoncé la réunion de la tripartite (gouvernement-patronat-syndicat), en juin prochain pour, principalement, promouvoir l'Economie nationale. Il se fera, également, rassurant sur les acquis sociaux, histoire de calmer la grogne sociale, précisant encore que «l'Algérie maîtrise toujours les grands équilibres macro-économiques nationaux» en dépit de la baisse du prix du baril de pétrole. |
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