Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tlemcen: La carte sanitaire débattue

par Khaled Boumediene

L'avant-projet du décret portant création, organisation et fonctionnement des circonscriptions sanitaires, l'arrêté n°136 du 27 décembre 2015 relatif à l'équipe des soins à domicile et l'arrêté n°110 du 19 août 2015 portant réglementation de l'activité des soins à domicile à titre privé ont été débattus, lundi dernier, à la bibliothèque du CHU de Tlemcen, lors de la réunion de coordination regroupant le directeur de la santé et de la population, Dr. Khellil Toufik, le président du conseil scientifique du CHU, Pr. Bouchenak Djawed, le directeur des activités médicales et paramédicales du CHU, Pr. Bouayed Amen Allah et l'ensemble des cadres de la direction de la santé et directeurs et gestionnaires des EPSP, EHS, CHU, INFSSF et EPH ainsi que les partenaires sociaux.

Les débats ont commencé avec la présentation par Dr. Belabid (DSP) de l'avant-projet du décret portant création, organisation et fonctionnement des circonscriptions sanitaires pour rationaliser les soins. Selon le présentateur, deux variantes ont été proposées par la wilaya de Tlemcen qui englobe 7 établissements publics de santé de proximité (EPSP) (Tlemcen, Bab El-Assa, Remchi, Ghazaouet, Sebdou, Nedroma et Ouled Mimoun), 1 CHU, 1 EHS, 1 INFSSF et 5 EPH (Sebdou, Maghnia, Nedroma, Ghazaouet et Remchi). Et compte tenu des directives du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lors des rencontres régionales tenues à Constantine et à Oran, concernant la simulation en matière de circonscription sanitaire, et les dernières directives de la commission d'inspection du ministère de la Santé, il a été décidé de procéder au rattachement de la circonscription sanitaire de Tlemcen à l'EPH de Remchi et de fusionner les USP de Tlemcen et Mansourah en une seule unité en incluant l'USP de Remchi et celle d'Ouled Mimoun au sein de la même circonscription sanitaire tout en gardant le siège au niveau du chef-lieu de wilaya. De même, il a été recommandé de procéder au rattachement de la circonscription sanitaire de Tlemcen à un établissement public hospitalier comme stipulé dans l'article 03 de l'avant-projet. Selon le DSP de Tlemcen, le projet de circonscription sanitaire peut être sujet à des modifications avec la réalisation et la mise en service des deux (02) hôpitaux, celui de Marsat Ben M'hidi et Ouled Mimoun, la circonscription sanitaire est une organisation administrative et sanitaire comprenant des structures de santé, de prévention, de diagnostic, de soins, d'hospitalisation et de rééducation et de tout autre structure relevant du ministère de la Santé, répondant aux besoins de santé d'une population dans une aire géo-sanitaire correspondant à une daïra ou plus. Les circonscriptions sanitaires sont classées en deux (02) catégories : catégorie chef-lieu de wilaya et catégorie daïra. La circonscription sanitaire «CS» est administrée par un conseil d'orientation présidé par le wali (ou son représentant). Elle est dirigée par un directeur général au niveau du chef-lieu de wilaya ou de la circonscription administrative, un directeur au niveau de la daïra. La circonscription sanitaire est assistée par un directoire, une instance exécutive placée auprès du directeur général ou le directeur, chargé d'assurer la mise en œuvre et l'application de toutes les décisions prises dans le cadre des activités de la circonscription sanitaire. « Les fondements de cet avant-projet de décret élaboré de manière consensuelle est de faire en sorte que le malade soit soigné indifféremment aussi bien au niveau des structures légères que les CHU ou les EPSP. Elle vise à supprimer les barrières entre les acteurs de la santé des secteurs publics et privés, et mettre en place des délégations chargées de la communication et l'institutionnalisation de cette notion de relation avec les partenaires sociaux. Le point nodal de la carte sanitaire, c'est cette notion d'existence de structures hospitalières. Rien ne mettra en cause la pérennité de l'emploi. La carte sanitaire, c'est aussi la nouvelle notion du médecin référent qui sera de mise, l'institutionnalisation du fichier médical », a expliqué Khellil Toufik. Pour cela, a-t-il dit, des contrats d'objectifs annuels doivent être déposés au niveau des conseils d'orientation selon des échéances bien précises à atteindre, pour que le malade ait une offre de soins. Le professeur Bouchenak a souligné, pour sa part, qu'aujourd'hui, les pouvoirs publics ont mis le cap sur les maladies non transmissibles, comparativement aux années 60 et 70 où les maladies transmissibles constituaient un vrai casse-tête pour les autorités sanitaires. S'agissant des soins à domicile ou à titre privé, les participants ont mis l'accent sur la nécessité de la mise en place de réseaux pour la prise en charge des malades entre les hôpitaux périphériques et le CHU et la formation des personnels. Des commissions, un planning et un plan d'action seront mis en œuvre pour l'échange d'équipements entre l'unité centrale et les unités périphériques, et la bonne prise en charge des patients dans les spécialités de néphro-dialyse, cardiologie, imagerie médicale, neurologie, oncologie, urgences médicales, gynéco- obstétrique?