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L'agression d'un infirmier,
hier, aux environs de 5 heures du matin, au niveau du service infectieux du CHU
Constantine, remet au-devant de la scène l'épineux dossier de la sécurité des
personnels hospitaliers, devenue ces dernières années un véritable fléau.
L'infirmier victime de l'agression en question a été blessé à l'œil par le parent d'un malade, atteint du VIH, évacué de la wilaya de Jijel et hospitalisé au service infectieux du CHUC depuis une dizaine de jours. A la suite du décès de ce patient (31 ans), hier matin, son père qui se trouvait on ne sait comment (?) à l'intérieur du service, s'en est pris violemment à l'infirmier, le blessant gravement à l'œil. L'affaire n'a pas été ébruitée car il y a eu un arrangement à l'amiable entre les deux parties, mais cela n'a pas pour autant atténué la colère du personnel médical. « Comment se fait-il que le parent du malade soit à l'intérieur du service hors des heures de visite, qui l'a laissé entrer et pourquoi s'est-il acharné sur l'infirmier alors que nous sommes persuadés que le personnel du service infectieux, avec à sa tête le Pr Segueni, accomplit son travail avec abnégation et dévouement ??? ». Tant de questions qui revenaient sans cesse dans les discussions des travailleurs autour de cette agression contre un infirmier. En tout cas, cet incident repose une énième fois, avec acuité, la question de la précarité de la sécurité dans les hôpitaux, où le personnel subit régulièrement les incivilités, les insultes et les agressions physiques parfois des malades eux-mêmes et, d'autres fois, de leurs accompagnateurs. A plusieurs reprises, ces dernières années, les personnels hospitaliers son montés au créneau pour exiger le renforcement du dispositif de sécurité à l'intérieur des établissements de santé publique, particulièrement au niveau des services des urgences où « le climat de terreur fait partie du décor », raillent infirmiers et médecins. Pour rappel, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé ces derniers mois de nouvelles mesures pour venir à bout de ces violences contre les personnels hospitaliers, principalement le renforcement de la présence policière au niveau des hôpitaux, il a même soutenu que des contrats avec des sociétés de gardiennage privées, dont le rôle principal serait de veiller sur la sécurité du personnel médical, sont sur le point d'être signés. Enfin, tout le monde doit prendre conscience qu'il y a urgence à passer aux actes. |