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ASO Chlef: Est-ce la fin des illusions ?

par M. Zeggai

Les dés sont-ils jetés pour l'ASO Chlef pour l'accession en Ligue 1? C'est du moins l'impression qui se dégage, même s'il est encore prématuré de se prononcer de manière définitive. Une chose est sûre: au vu des résultats enregistrés jusque-là, l'ASO est bien loin de ses aspirations. A neuf matches de la fin du championnat, les Chélifiens se retrouvent en cinquième position avec huit longueurs de retard sur le troisième, le CAB. Un retard considérable qui serait très difficile à combler si l'on tient compte du reste du parcours. L'ASO recevra à quatre reprises, l'USMMH, le CABBA, la JSMB et l'USC mais aura cinq périlleux déplacements à effectuer dont deux sorties consécutives chez l'ASK et l'USMBA, outre les visites chez le CAB le MCS et la JSMS. Il faudrait un miracle pour que les «Rouge et Blanc» retrouvent l'élite.

La dernière défaite concédée à Oran face à l'OMA a davantage compliqué la tâche de l'ASO. Ce revers a provoqué un malaise chez les fans Chélifiens. Encore plus, vendredi dernier, les coéquipiers de Messaoud n'ont rien montré d'intéressant. Le coach Aït Mohamed l'a clairement affirmé en fin de match. « Je n'ai pas reconnu mon équipe dans cette rencontre. Mes joueurs ont été méconnaissables devant une équipe de l'OMA pourtant prenable. C'est la volonté qui a fait la différence.

On a facilité la tâche à notre adversaire. On a raté une belle opportunité de rester en course pour le podium. C'est décevant». Les raisons de ce ratage sont multiples et la responsabilité à cette situation incombe à la direction du club. La gestion, que certains ont qualifiée de « catastrophique » a mis les supporters de l'ASO dans le désarroi. Le rendement de certains joueurs a suscité bien des interrogations, ce qui confirme le manque flagrant de stratégie dans la politique préconisée par Abdelkrim Medouar et ses proches collaborateurs. Pourquoi recruter des joueurs durant l'intersaison pour les libérer à la fin de la phase-aller ?

C'est le cas des Yachir et Tatem, sans parler des autres qui n'ont rien apporté à l'équipe. Tedjar et Benhocine, libérés respectivement par la JSMB et le DRBT lors du mercato d'hiver, ont été engagés par l'ASO mais n'ont pas encore répondu à l'attente. Dans ce contexte, il semble que les dirigeants de l'ASO n'ont pas, ou n'ont pas voulu retenir les leçons du passé. De nombreux observateurs s'interrogent sur les raisons ayant poussé les responsables à préconiser une telle politique où de nombreux talents issus de l'école de l'ASO ont été poussés vers la porte de sortie.

A propos du staff technique, l'entraîneur français, Wallemme, a échoué certes mais sur quels critères a-t-il été recruté ? Pour son remplacement, plusieurs noms ont été avancés tels que les Bira, Benchadli, Rouabah, Saâdi et bien d'autres.

Certaines décisions prises par la direction n'ont pas été en conformité avec les objectifs de l'équipe. Le porte-parole, Abdelkrim Medouar, qui est en fait le seul décideur du club, devra revoir sa copie car, à ce rythme, l'ASO risque de tomber dans les oubliettes. Mettre tous ses échecs sur le dos de l'arbitrage, même si ce dernier n'est pas exempt de tout reproche, ne justifie pas les ratages de l'équipe. Une révolution s'impose, une nouvelle méthode de gestion avec du sang neuf au sein de la direction est indispensable si l'on veut que l'ASO Chlef retrouve sa place dans le gotha du football national.