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Saïda: L'habitat dans tous ses états

par Tahar Diab

C'est en considération de son impact social que le secteur de l'habitat a été choisi pour inaugurer un cycle de bilans sectoriels décidé par le chef de l'exécutif qui clôturera ainsi son premier semestre d'exercice en considérant que «l'année 2016 comme étant celle du logement en accélérant les réalisations et relancer tous les projets à l'arrêt et l'on cite les 76 unités L.S.P programmées de 2005 à 2009 et 244 L.P.A (2010-2014). L'habitat rural avec ses 25 509 logements sur les deux derniers plans quinquennaux arrive en première position avec 48.35% sur un ensemble global totalisant 52 780 unités tous types confondus de 2005 à 2014». De l'avis général partagé, l'engouement pour ce type d'habitat est un signe précurseur du repeuplement de nos campagnes, plus que bénéfique à l'économie agricole. Ce sursaut encourageant est déclenché surtout par l'assouplissement des mesures d'accompagnement dont l'augmentation de 20 millions de centimes et la réduction à deux tranches de subventions seulement ( 28+ 42 millions ), la première étant une avance sur travaux, consolidée par le remplacement du permis de construire par une simple attestation d'autorisation de voierie délivrée par l'APC compétente. Ces nouvelles dispositions facilitatrices permettront de relancer 851 logements ruraux et en lancer 3 000 autres inscrits pour 2016 dont les listes des postulants seront assainies à travers le tamis du fichier national.

Autour du cumul des 20 990 logements sociaux, 4 251 sont achevés, soit 27.53% seulement depuis 2005, tandis que 61.78% demeurent encore en cours, représentant 12 969 unités dont la latence pénalisante aux espoirs des familles a poussé le wali à prendre des décisions énergiques en sanctionnant les entreprises défaillantes. Pour les 3 500 non encore lancés (16.67) la date butoir de fin mars a été retenue d'une façon décisive avec l'orientation aux directeurs responsables de ces projets les instruisant de détacher pour ces chantiers importants, non pas un cadre mais seulement un agent dynamique avec «le profil d'un adjudant de compagnie» chargé de superviser, animer les travaux et rendre compte journellement de l'avancement de situations. Parmi les programmes controversés qu'affrontent l'autorité locale et surtout les souscripteurs qui se heurtent aux défaillances manifestes de certains promoteurs auto-proclamés, le L.S.P est en train de réaliser trop lentement 759 unités tandis que 117 demeurent encore à l'arrêt rejoignant 360 non lancés, le L.P.A avec 1352 réalisations en accuse 410 à l'arrêt sans compter 244 non encore lancés.

AADL, ce nouveau type de location-vente avec 2 inscriptions de 1900+300 aspire à l'aboutissement de la négociation en cours avec une entreprise turque différente de son homologue qui a délaissé d'importants projets trouvant difficilement preneurs. Le L.P.P suit le même rythme retardataire avec 55 réalisations en cours et 30 à l'arrêt sur un programme consistant de 1500 unités. Ce chiffre décourageant de chantiers à l'arrêt représentant 582 unités et celui de 6 958 non encore lancés, ajoutés aux 14 714 encore en cours (hormis 8 246+3000 pour l'habitat rural), tous ces différents programmes représentent un défi que M. Djelloul Boukarabila se dit prêt à affronter pragmatiquement en encourageant ses collaborateurs à mobiliser leurs subordonnés pour accélérer le rythme de réalisations en se fixant comme objectif 2017 pour aboutir à une baisse sensible du taux d'occupation par logement (T.O.L) au profit des familles nombreuses qui patientent dans l'exiguïté de leurs logements.