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Selon
le directeur des transports de la wilaya des Constantine que nous avons
contacté, hier, pour lui faire part de la situation anarchique qui règne dans
le secteur du transport par taxi, à la suite des augmentations «sauvages»
appliqués par les taxieurs, son administration envisage d'instaurer, à partir
d'aujourd'hui ou demain, des contrôles au niveau de toutes les lignes afin de
sanctionner les fraudeurs et mettre fin aux augmentations non conformes aux
instructions officielles. M. Khelifi a affirmé qu'il
va faire dans la matinée d'aujourd'hui dimanche une évaluation de la situation
avant de prendre les mesures qui s'imposent.
En attendant, la colère des usagers a fini par éclater hier samedi, quasiment sur toutes les lignes urbaines et suburbaines. Nombreux étaient, en effet, les usagers qui nous ont signalé des dépassements tarifaires et des augmentations exagérées. « C'est quasiment du vol, s'est écrié un usager de la ligne Constantine-Ali Mendjeli qui a du débourser 100 dinars la place pour cette course. Ce n'est pas vrai, a-t-il poursuivi, ces augmentations sauvages sont loin d'être le fait d'une minorité de taxieurs sans scrupule, comme l'affirment les syndicats, car nous avons constaté qu'ils sont nombreux les chauffeurs de taxis qui sont dans le coup ». D'autres informations recueillies après de taxieurs ont confirmé que nombreux sont leurs collègues qui ont majoré leurs tarifs, sur la ligne centre ville ?Ali Mendjeli, par exemple, en faisant passer le tarif à la place de 60 à 100 dinars. «Où en est l'augmentation de 10 % instituée par le ministère du Transport ?», s'est interrogé un client, qui a poursuivi en indiquant que la date d'entrée en vigueur des nouveaux tarifs officiels, prévue pour le 1er mars prochain, n'a pas du tout été respectée. «Et puis, a cru bon d'ajouter notre interlocuteur, l'augmentation décrétée par les autorités officielles est largement bénéfique pour eux si l'on sait que plus de 80 % des taxieurs roulent maintenant au Sirghaz qu'ils payent 9 dinars le litre. Ils ne sont donc pas touchés par l'augmentation des tarifs des carburants intervenue dernièrement». «Que doit faire le citoyen ? A qui doit-il s'adresser pour obliger ces transporteurs à appliquer la loi ?», se sont demandés encore des citoyens usagers de la ligne Constantine-Ain-Smara qui ont signalé le même phénomène d'augmentation des tarifs de la place qui est passé de 60 à 85 dinars ! Celui de la ligne Constantine-El-Khroub a été augmenté de 15 dinars seulement, passant de 60 à 75, nous ont indiqué des taxieurs opérant sur cette ligne. «Franchement, il faut contraindre les taxieurs à respecter la loi, dira en dernier lieu un client, car nous ne pourrons pas continuer à nous bagarrer chaque jour avec les taxieurs». Du côté des syndicats, le président de la fédération des taxis qui active sous l'égide du syndicat des commerçants l'Ugcaa, M. Ali Bouadi, a rejeté complètement l'idée que tous les taxieurs soient impliqués dans cette situation. «Le phénomène existe, certes, a-t-il répondu, mais il est le fait d'une minorité», des brebis galeuses, qui cherchent à profiter de ces moments de flottement pour gagner un peu d'argent. Mais nous sommes en train de les combattre !», a-t-il affirmé hier. Et pour le chef du bureau local du syndicat national des chauffeurs de taxis, (Unact) M. Mahcène, ces augmentations ne se sont pas produites sur les lignes désservies par ses adhérents. «Nous contrôlons la situation, a-t-il garanti, et nous avons instruit nos adhérents pour commencer à appliquer les nouveaux tarifs seulement à compter du 1er mars 2016». |
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