Décidément,
la formule du logement public aidé (LPA) à Belgaïd
(daïra de Bir El Djir), qui
a suscité l'intérêt des citoyens à Oran depuis son lancement en 2013, connaît d'importants
retards par la faute de certains promoteurs immobiliers qui ont pris en
«otages» les souscripteurs des différents projets et plus particulièrement ceux
des 197 et 154D et ce, en l'absence totale des responsables concernés, dont
l'OPGI d'Oran, qui est pourtant chargé de ce projet. Ainsi, l'effort des
pouvoirs publics pour résorber la crise du logement à travers des formules de
logement attractives est en train d'être dévoyé par certains promoteurs qui
n'ont vu dans cette opportunité qu'un moyen pour s'enrichir. Pour les
souscripteurs des projets suscités, que nous avons rencontrés jeudi dernier,
munis d'une pétition dûment signée par de nombreux souscripteurs, c'est
toujours l'impasse sur fond de surenchères mais aussi incompréhensions des uns et
indécisions des autres. L'affaire du retard accusé en matière de réalisation
des projets, reste néanmoins entourée d'un flou, malgré le fait que les actuels
responsables de l'OPGI disent préconiser des solutions, mais en vain. Mieux
encore, il suffit de faire un tour sur les chantiers de ces projets pour
constater de visu que les travaux n'ont même pas encore atteint les 1%. Nous
avons essayé de prendre attache avec le promoteur chargé des travaux du projet
154D, mais en vain. Les deux gardiens du chantier retrouvés sur place ne
pouvaient nous fournir aucune information, d'autant qu'eux aussi ne comprennent
pas ce qui se passe. En tous cas, les souscripteurs aux logements, dont les
travaux ont été confiés à des promoteurs locaux semblent décidés à aller jusqu'au
bout pour faire entendre leurs voix. « Nous sommes vraiment dans l'impasse. Il
est regrettable de constater que les autres projets pris en charge par des
promoteurs étrangers, dont les Turcs, connaissent un taux d'avancement correct,
alors que nos projets sont toujours au point mort.
L'OPGI
et le wali d'Oran doivent prendre leurs responsabilités face à cette situation,
où le souscripteur est pris en otage et ce, en dépit du fait que nous ayons
payé la première tranche, censée permettre au promoteur d'entamer les travaux
», nous a-t-on indiqué. Ceci dit, face à une grogne de plus en plus manifeste,
les nombreux souscripteurs des projets 197 et 154D veulent cette fois prendre
le taureau par les cornes pour solliciter directement l'intervention du wali, Abdelghani Zaâlane, lui qui a
fait du logement une priorité dans la ville d'Oran. Toujours selon les nombreux
souscripteurs de ces deux projets, un regroupement est prévu demain à 8h00
devant le siège de l'OPGI d'Oran, à Sidi El Houari (Place Kléber) pour demander
des explications au directeur de l'Office et dénoncer «le retard flagrant et
injustifié des travaux et le silence inexpliqué des pouvoirs publics». A noter
que la wilaya d'Oran a bénéficié d'un quota de 6.500 logements de type LPA dont
1.400 ont été confiés à l'Office de promotion immobilière OPGI d'Oran. Sur les
1.400 prévus 1.300 sont réalisés à Belgaïd et 100 à Aïn El Turck.