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Tébessa: «Chuchotement des lettres»

par Ali Chabana

Y a-t-il une vie littéraire à Tébessa ? Une question que se pose tout un chacun lorsqu'on constate que l'on n'a même pas une bonne librairie pour étancher la soif de lire de beaucoup de férus du livre.

La page Facebook «Tébessa, arts et culture» fait écho de certaines activités artistiques et littéraires organisées, à la maison de la culture Mohamed-Chebouki de Tébessa où se tient un rendez-vous périodique intitulé «Chuchotement des lettres» qui se veut des soirées poétiques et lectures où sont invités quelques-uns des hommes de vers et de proses de la wilaya, donnant libre cours à leurs inspirations, devant un auditoire d'initiés et de passionnés de belles lettres. La littérature à Tébessa, c'est aussi cette jeune génération de nouvellistes et romanciers, armés de leur expérience en herbe et désirant se faire une place au soleil, avec toutes les difficultés et les aléas pour se faire publier.

Du seul courage qu'ils ont et leur passion pour ce qu'ils font, ils ont cette rage d'écrire et ainsi transmettre et partager leurs sentiments avec d'autres, sur des sujets personnels ou de société, Nasrine Bellakhal et son roman «Poupée de sel» et la romancière Nahed Boukhalfa qui s'est intéressée dans son livre au patrimoine de Tébessa. De Ouenza nous sont parvenues deux publications, des recueils de poésie, l'un de Rahmoune El Hadj sous le titre intimiste «Carnet de poète», le deuxième ouvrage de poésie est une œuvre collective de quinze poètes arabes et d'autant de nationalités, sous la direction du poète algérien Mohamed Nahal, intitulée «L'Iliade de Mohamed», retraçant en quelque mille vers la vie du Prophète, de sa naissance jusqu'à sa mort. Enfin, l'artiste peintre Hafnaoui Sid, reconverti en nouvelliste, est à sa deuxième collection de nouvelles, sa dernière production est illustrée par un titre alléchant «Les nuits d'Alger».

A Bir El Ater, une association s'est lancée dans la vulgarisation de la langue amazighe, désormais langue officielle, en invitant enfants et adultes à rejoindre les cours d'apprentissage de l'alphabet «tifinagh», peut-être en prévision de la généralisation prochainement de l'enseignement de cette langue dans nos écoles. Enfin, ce sont quelques bribes d'une vie littéraire éparse qui nécessite à notre sens plus d'enracinement, à travers des activités durables et un encadrement adéquat.