L'opération d'abattage de chiens errants,
entamée au mois de janvier, a marqué un frein, ces derniers jours. La cause de
cet arrêt des opérations est liée au problème du manque de munitions, selon des
sources concordantes, mais cela ne semble guère convaincre ni tempérer les
inquiétudes des habitants de certains quartiers, particulièrement, ceux de la
rue des Maquisards et Aouinet El Foul.
Dans ces deux quartiers, affirment les habitants, les chiens errants
constituent un véritable danger pour les enfants et autres personnes
vulnérables, les femmes et les personnes âgées. Il est, quasiment, impossible
de circuler la nuit ou tôt le matin, sans risque d'affronter la meute des
chiens errants, nous dira Mohamed, gardien de nuit, dans une école primaire. Ce
dernier nous dira que pas plus tard qu'hier, il a dû intervenir avec un gourdin
pour venir en aide à un fidèle qui rejoignait la mosquée et qui a été attaqué
par des chiens. Pour ce qui est des enfants, les parents ne les laissent jamais
quitter seuls les domiciles, tôt le matin ou dans la soirée. Le ton plein
d'inquiétude, les habitants des deux quartiers revendiquent une action
énergique d'abattage de chiens errants. Il faut relever que ces deux endroits,
situés à la lisière du centre-ville, ont été relativement, vidés de leurs
occupants après les récentes opérations de relogement, ce qui a donné lieu à
une prolifération de ces hordes de chiens, sur le terrain. Interrogé au sujet
de cette revendication, le délégué du secteur Sidi Rached,
dont les deux quartiers dépendent de son territoire, nous a assuré que les deux
quartiers sont programmés pour une opération d'abattage de chiens errants, sans
donner plus de précision, sur la date de l'intervention des chasseurs.