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Gain ! gain ! l'Algérien, c'est demain les oligarques!

par Benallal Mohamed

«Le despotisme anonyme d'une oligarchie est quelquefois aussi effroyable et plus difficile à renverser que le pouvoir personnel aux mains d'un bandit.»

Arthur Arnould

Le monde d'aujourd'hui est désarçonné financièrement, il a chassé le bien destiné à la prospérité sociale et le mal est revenu au galop suivi d'un grand malaise, plus précisément en économie et en environnement. Par ailleurs, une multitude de débats, de théories, d'approches, d'écoles etc... mènent vers un monde ou seule la croissance en tant que pensée unique est maitresse du monde ; une croissance en termes financier et monétaire pour ceux qui se nomment des oligarques et maitre de ce monde.

Par conséquent, ce qui est le plus emblématique comme disent certains (citation «La croissance est la religion du monde moderne [...] elle est l'élixir qui apaise les conflits, la promesse du progrès indéfini». Cette croissance à valeur ajoutée enfantée par des pôles de croissance qui est l'objet de prospérité et autre critère de bien être est mise en veilleuse sinon délocalisée

Il est clair et certain même, que chacun de nous tout en étant « zaouali »ou issu du « petit peuple » c'est à dire de souche et de classe moyenne, de prime à bord notre réflexion force l'idée pour la mise en œuvre d'une société juste et équitable face à un monde géopolitique que se soit local, régional, ou international des plus riches .

Nos gouvernants, plus particulièrement nos argentiers pensent, rêvent et espèrent une contention sur la croissance , même sur une croissance zéro, parce que cette notion pratique en réalité elle a disparu à tout jamais pour laisser place à la récession pour les pays capitalistes car le système financier a été implosé de l'intérieur même de ce système.

 En effet depuis belle lurette on ne fait qu'entendre le mot «une économique de reprise », bien qu' elle soit minime et trop faible en terme économique : production ?consommation-chômage-inflation -distribution, en fin de compte cette petite reprise n'a fait que grossir 1%( statistiques médiatiques) des plus riches pas en terme d'accumulation du capital mais en terme de financiarisation, 1% des riches de la planète( oligarchies) qui se sont emparés de plus de 90% de la richesse de la planète.

Une autre analyse nous explique qu'au sein de cette famille hyper-riche il n'y a qu'une infime soit 0,02% du sommet de la pyramide que je viens de dessiner et identifier par des mots, elles ont mis la main sur plus de 50%de la richesse de la terre, que se partage ce 1% des hyper riches.

En Algérie on commence à apprécier ce schéma préjudiciable, qui se dessine par des nouveaux « Kheine zine be drahem »( l'argent sale) au détriment de la croissance issue de la valeur ajoutée.

Avec des media « aux ordres », ou « à sous » comme compagnons et force du mal, ces medias cités sont en train de seriner la pensée unique de la finance Gain ! Gain ! C'est demain les oligarques et c'est joli pour eux et mauvais pour nous!!

Les oligarques ont désormais tous les moyens financiers de gagner facilement et financièrement la constitution avec ou sans le 51 et sans referendum, des élections sans trop de soucis, par la fraude évidement?. Pour enfin instaurer le système économique conçue par maitre Milton Friedman (économiste) appuyé par Thomas Friedman (journaliste) et que le FMI et la banque mondiale puisent les boys de Chicago pour mettre en œuvre la doctrine de Friedman à certain pays comme le notre sous la semelle des nouveaux oligarques ; les banques centrales des pays capitalistes et ceux émergents de même que les pays sous développés pour enfin devenir les plus inégalitaires.

Plus les riches s'enrichissent, plus les pauvres et plus grave encore, les classes moyennes s'appauvrissent depuis les primes sublimes .Presque sept ans après la faillite de la banque américaine « Lehman Brothers *» qui a déclenché la crise financière et économique la plus violente en Amérique.

Tout a empiré que se soit en Europe, aux Etats Unis, au Canada, à Singapour sauf WallStreet et les supports financiers des oligarques.

Pour les lambdas américains, européens et même algérois si ce n'est l'Algérien, l'explosion des coûts de scolarité, de santé et de l'emploi ainsi que d'autres coupes budgétaires frappant le social en Algérie ça débute par une hyperinflation suivie par une dégringolade fracassante du dinar qui ne laissera pas la plèbe pour un premier temps de voir clair. Fini la rente donc diminution des salaires et bonjour la nouvelle crise.

Par contre pour les oligarchies leurs actifs que se soient boursiers ou autres se multiplient par plusieurs fois pour se «re-milliardiser» il ya quelques temps, plus de 5 ans la nouvelle révolution pétrolière créée à partir de schiste a permis de tirer l'Amérique de sa récession, ce projet a été financé en totalité par crédit, le contexte prêté à cela parce que le pétrole de schiste a connu le développement que nous connaissons aux Etats-Unis uniquement parce que l'argent était surabondant et gratuit, et donc la rentabilité dépendra du cours du baril supérieur à 100$ sinon?. Le malheur chassera l'énergie du schiste via la philosophie hédoniste avoir le maximum de satisfaction et de gourmandise de schiste face à un minimum d'effort ( argent facile). Tant que c'est encore possible, il devint tout aussi évident en Europe cette fois que des assouplissements quantitatifs financiers n'humidifient pas l'économie réelle créatrice de valeurs ajoutée mais la «machine à faire des bulles», au profit quasi exclusif des seuls 1% Messieurs les oligarques de la planète.

Les grands argentiers croient aux marchés, aux privés aux approches de Milton ,de la théorie de Friedman ou se cultive l'école des boys de Chicago car c'était la seule stratégie de choc possible basée sur le principe des boys de Chicago épaulé par Monsieur le FMI et madame la banque mondiale « il n'y pas d'alternative en dehors du marché libre et laisser faire» par conséquent pas moyen délaisser une poignée de l'argent des banques centrales se faufiler un peu dans l'économie réelle pour une création de valeur ajoutée. L'épargnant devient le « dindon de la farce » puisqu'il finance l'état capitaliste et les établissements financiers en échange d'un gros zéro croissance sinon croissance négative avec une précarisation avancée du travail.

Enfin la situation économique en Algérie se dessine selon cette stratégie dictée par le couple FMI-banque mondiale que le parrain Friedman a déjà essaye avec Pinochet la Bolivie, l'Uruguay, la Pologne l'a Russie ont connu la théorie de ce parrain. La rente est éphémère mais elle laissera une crise cicatrisante dans ce pays si on ne retrousse pas nos manches.

*Lehman Brothers Presque sept ans après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers qui a déclenché la crise financière et économique la plus violente d'Amérique...