La ministre de l'Education nationale a
débuté sa tournée par la daïra de Youb qui réalise,
depuis fin 2011, son deuxième lycée de type 800/200, occupant un bâti d'un
hectare sur une superficie de deux hectares, avec une salle de sports et
surtout un auditorium qu'il faudrait « rentabiliser par une ouverture
extérieure, au profit de la société civile, à travers une convention
d'utilisation ». Dans cette même localité de l'Ouest, la ministre a inauguré un
groupe scolaire de type D1 réalisé en R+1, en 12 mois, pour un montant de
29.258.728,20 DA. La soirée du samedi a été réservée à l'inauguration du siège
de la direction de l'Education où a été programmée une prise de contact, avec
les cadres locaux du secteur qui ont débattu de la situation qui prévaut, suite
à la présentation d'un large exposé. Faisant de cette rencontre « une tradition
à travers toutes ses visites », Mme Nouria Benghebrit a rappelé que l'Etat n'a pas lésiné sur les
moyens et qu'il exige un retour pour améliorer le système éducatif, en relevant
les défis avec beaucoup plus d'efforts pour réussir une « école de qualité».
«La société n'étant pas satisfaite de son école », ce constat doit interpeller
la famille enseignante qui doit se remettre en cause et en tirer les analyses
par une remédiation pédagogique réalisable, à travers
un projet de l'établissement. Cette approche est du ressort de l'inspecteur
pour sa matière, du chef d'établissement qui doit animer, dynamiser ses
différents collaborateurs, l'enseignant dans sa classe qui doit arriver à
déceler les lacunes intrinsèques pour pouvoir projeter l'amélioration. Et c'est
ici que s'impose la bonne gouvernance dira Mme Nouria
Benghebrit et où le chef d'établissement doit
s'ériger en véritable manager capable de mobiliser tous les intervenants ou
partenaires. La ministre a déploré les résultats scolaires où le taux de
réussite au baccalauréat est en-dessous de la moyenne nationale. C'est sur
cette situation que la responsable du secteur appelle les différents
intervenants à se ressaisir pour se réapproprier des résultats convenables à la
hauteur des moyens consentis. Par ailleurs, la ministre a dénoncé, également,
la «ruse» de certains chefs d'établissements qui augmentent les renvois
d'élèves, en 1re A.S et malgré cet écrémage, les résultats demeurent toujours
décevants. D'autres part, tout en rassurant que les candidats au baccalauréat
auront, à temps, leurs cartes d'identités nationales biométriques, grâce aux
efforts fournis par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales,
Mme Benghebrit lance un appel à la vigilance des
parents pour ne pas perturber leurs enfants, à la veille des examens et surtout
leur éviter le «surdosage», en cours particuliers, tout en finissant par les
avertir que toute fraude serait lourde de conséquences.