Comme attendu, l'élimination de l'USMH de la Coupe d'Algérie a élargi
encore plus le fossé qui sépare Boualem Charef de son président Abdelkader Mana. Ce dernier était,
au lendemain de la défaite face à l'US Tébessa, furieux contre l'entraîneur
qu'il accuse d'avoir fait de mauvais choix dans la composition de l'équipe
type. « Je pense que Charef fait n'importe quoi quand
il s'agit de composer l'équipe. C'est le cas pour ce match de coupe contre
l'UST qui ne nous était pas supérieure, mais qui s'est qualifiée par la faute
de notre entraîneur qui a commis des erreurs tactiques et de coaching qui se
sont avérées fatales. Certes, les conditions dans lesquelles s'est déroulé le
match étaient défavorables à cause du mauvais arbitrage et l'agressivité de
l'équipe adverse, mais on avait largement la possibilité de s'imposer », a
déclaré le président harrachi au Quotidien d'Oran sur
un ton nerveux qui dénote sa grande amertume après l'échec de son équipe dans
cette compétition populaire. Mana a enfoncé le clou en ajoutant : «L'USMH a
perdu énormément de temps avec Charef et les six
années de présence à la barre technique n'ont été d'aucune utilité pour notre
club qui a perdu avec lui toute sa notoriété sportive. Comment se fait-il qu'un
entraîneur n'adresse pas la parole à son président ? Il en est de même avec les
actionnaires du club auquel il a refusé leur présence avec l'équipe à Tébessa !
Existe-t-il ce genre de comportement dans les autres clubs algériens ? Il a
perçu durant ces quatre dernières années quatre milliards de centimes, et il
veut encore plus en poussant les joueurs à faire grève. Pour ma part, je
regrette les attitudes de certaines personnes à El-Harrach qui ont fait de Charef un entraîneur irremplaçable à l'USMH. Voilà
maintenant à quoi il a réduit notre équipe». Evoquant l'avenir de Charef, le premier responsable dira que ce dernier est lié
avec le club par un contrat jusqu'à la fin de saison et que de ce fait, il ne
peut être démis de son poste. A présent, Mana craint de voir son équipe filtrer
avec la relégation. « Charef doit nous rassurer sur
le maintien de l'USMH, c'est la seule condition pour qu'il poursuive sa
mission, sinon, qu'il dépose sa démission et on l'acceptera », a souligné le
président. Dès à présent, il est certain qu'une grande pression va peser sur
l'entraîneur, les joueurs et les dirigeants en raison de la révolte des
supporters qui sont décidés à demander des comptes à tout le monde. Par
ailleurs, Mana, et contre toute attente, a désigné l'ancien capitaine de l'USMH
Lounici au poste de manager général du club, une
désignation prise à dessein dit-on du côté des supporters, qui pensent que Lounici pourrait prendre la place de Charef
au cas où ce dernier venait à déposer sa démission.