Le phénomène des vols de câbles
téléphoniques prend des proportions alarmantes, à Tiaret. En effet, plusieurs
quartiers sont isolés, depuis plusieurs jours, après le vol, commis de nuit, de
centaines de mètres de câbles téléphoniques. Depuis jeudi soir, le quartier de
« Socoltiar », où habitent des milliers d'habitants
est isolé du monde, après le « casse » commis jeudi, tard dans la nuit, et le
vol de plus de cinquante mètres de câbles en cuivre. « Des vols répétitifs de
câbles téléphoniques ont été commis, ces dernières semaines, dans des quartiers
populaires comme ?Sonatiba', ?Socoltiar',
la cité AADL, le quartier de ?Titanic' et ?Zaâroura'
» alerte le directeur local d'Algérie Télécom, contacté, dimanche matin, par
nos soins. « Des correspondances ont été adressées au wali, au délégué à la
sécurité, à la wilaya et aux services de Sécurité pour les alerter de ces vols
répétitifs, sans parler des pertes financières considérables que nous subissons
», ajoute le même responsable. A titre indicatif, AT fait état de 34 actes malveillants,
totalisant 4 km de câbles volés, en 2011, 40 actes pour 3,5 km en 2012, contre
56, en 2014, pour près de 6 km de câbles volés. Un préjudice financier estimé à
plus de 5 milliards de centimes. Ces câbles sont délogés des chambres
souterraines fermées, pourtant, par un couvercle scellé ou carrément bétonnées,
pour extraire le cuivre et le revendre au prix fort. Mais à qui profite le
crime? s'interroge le directeur de l'unité
opérationnelle d'Algérie Télécom. Ces dernières années, des tonnes de câbles
électriques et de câbles téléphoniques ont été saisies par les services de
sécurité, qui ont, également, réussi à démanteler plusieurs réseaux spécialisés
dans la vente de cuivre, sans que le phénomène des vols itératifs connaisse de
répit. Les vols et actes de sabotage, ajoutés aux nombreux dérangements dans
les lignes téléphoniques et la mauvaise, voire très mauvaise, connexion
Internet mettent, à rude épreuve, les nerfs des abonnés d'Algérie Télécom qui,
chaque jour, prennent d'assaut le siège de l'agence commerciale, sans vraiment
trouver de réponse à leurs doléances. Jusqu'à quand ?