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Les déclarations
faites, hier matin, par des membres du bureau de wilaya du Snapap
de Constantine à propos des sanctions supposées avoir été prises contre de
nombreux membres du personnel médical et paramédical ainsi que du personnel
administratif du CHU de Constantine, ont laissé pantois les journalistes.
Au cours d'une conférence de presse organisée hier matin au siège de ce syndicat, M. Kassama Abdel Ali, chargé de l'organique du bureau de wilaya du Snapap, a déclaré à ce propos que «quelques jours seulement après les annonces de suspensions faites à grand bruit médiatique par la direction de l'hôpital, on retrouve les personnes concernées vaquant paisiblement à leurs postes de travail et indemnes de toute sanction. Qu'est-ce que cela veut dire ?», s'est demandé le conférencier. Et de considérer que «cette campagne, qui ne dit pas son nom, vise en fait à ternir l'image du personnel hospitalier au sein de l'opinion publique. Mais voit-on les conséquences de cette action irresponsable qui fait beaucoup de mal aux personnels hospitaliers qui sont maintenant mal vus par les citoyens ?». Il regrettera ensuite que depuis son installation il y a quatre mois à la tête du secteur de la santé, le directeur de la Santé de la wilaya n'a pas encore répondu aux nombreuses demandes du syndicat d'avoir une entrevue avec lui afin de lui exposer ces problèmes, ainsi que plusieurs autres points qui existent au niveau des structures de la santé de la wilaya, car il prétexte à chaque fois un agenda chargé. Ceci dit, les responsables du Snapap ont dit avoir organisé cette conférence de presse pour informer l'opinion publique sur les difficultés et les tentatives de marginalisation que leurs représentants au sein des sections syndicales rencontrent auprès de certains directeurs dans l'excercice de l'activité syndicale. «Pour le secteur de la jeunesse et des sports, commencera M. Kassama, le directeur de wilaya s'entête à ignorer superbement notre section syndicale installée le 28 octobre dernier. Les membres de la section syndicale ne cessent de le relancer par écrit pour demander de le rencontrer afin de tenir des réunions de coordination dans le cadre du règlement des affaires du personnel. Mais il refuse de collaborer avec le partenaire social». M. Sahki, le secrétaire général de la section syndicale de la DJS, ajoutera que depuis trois ans les différents organes de gestion du personnel (commissions paritaires, de gestion des œuvres sociales) sont formés sans aucune participation des représentants du personnel et du syndicat, comme le stipulent les textes de loi. «Les portes du dialogue demeurent fermées et notre section syndicale est complètement marginalisée. La situation devient fort inquiétante et les travailleurs commencent à parler de mouvements de protestation», dira-t-il. «Il n'y a pas que le secteur de la jeunesse et des sports où ce problème se pose, intervient à son tour le secrétaire général du bureau de wilaya, M. Boureghda. Il y a également ceux de l'urbanisme et de la construction et le secteur de la santé qui ne considèrent pas le Snapap comme un partenaire social. Et nous allons utiliser tous les moyens légaux pour revendiquer notre droit à l'action syndicale, de même que toutes les voies de droit que nous confèrent les lois de la République: sit-in, protestation ou grève que nous comptons utiliser en leur temps. Le refus de dialogue, a-t-il averti, engendre l'escalade dans les revendications légitimes et dans ce cadre nous ne ferons aucune concession quand il s'agit des droits des travailleurs». Citant ensuite la direction de l'Urbanisme et de la Construction (DUC), ce conférencier explique que les leçons de la dernière grève semblent ne pas avoir été retenues par les gestionnaires car le directeur de cette structure est en train de se venger du personnel qui a participé à la grève, et ce par des mutations, des retenues sur salaire, des pressions et même des menaces. Et les plus touchés sont, selon ses dires, les membres du syndicat. «Les travailleurs sont poussés à bout, a-t-il indiqué, et ils nous pressent de les autoriser à reprendre la grève». En dernier lieu, les conférenciers ont indiqué qu'ils ont demandé audience au wali pour lui exposer tous ces problèmes et le presser d'intervenir auprès des secteurs concernés pour les régler. «Pour notre part, nous ne pouvons retenir plus longtemps la colère des travailleurs», ont averti les responsables du Snapap. |
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