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Le Groupe d'action
financière (GAFI), une Task Force internationale de
lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a,
officiellement, confirmé vendredi, que l'Algérie ne fait plus partie des pays «
blacklistés» pour leur peu d'efforts pour lutter
contre ces fléaux.
Dans un communiqué, rendu public, vendredi 19 février, à Paris, sur son site électronique, le GAFI a annoncé que l'Algérie, ainsi que l'Angola et le Panama, ne font plus partie de la liste noire des pays qui ne luttent pas ou montrent un manque d'empressement, comme l'Iran et la Corée du Nord, à lutter contre les fléaux du blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. «L'Algérie, l'Angola et le Panama, ont fait des progrès significatifs, dans l'amélioration de leurs méthodes de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», indique le GAFI qui ajoute que ces pays, dont l'Algérie, «ne seront, donc, plus soumis à la surveillance.» «À la suite de leur retrait de la liste noire, ces pays ne sont plus soumis à la surveillance, par le GAFI et qu'ils vont travailler avec des organismes régionaux, sur leur conformité», précise le communiqué du Groupe, qui a ajouté qu'il «reste, particulièrement et exceptionnellement, préoccupé» par les échecs de l'Iran, pour résoudre le problème du financement du terrorisme, et porte sur les défaillances de la Corée du Nord, pour répondre à ses «lacunes importantes». Le GAFI (The Financial Action Task Force) reconnaît, ainsi, que l'Algérie a déployé des efforts importants et conséquents, dans la lutte et l'identification des réseaux maffieux de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. L'annonce a été faite, vendredi, à l'issue d'une réunion plénière du Groupe, à Paris. La présidence annuelle du GAFI, assurée de juin 2015 à juin 2016, par la Corée, a développé comme objectif primordial, une lutte implacable contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Une stratégie, déjà, développée, depuis des années, par l'Algérie, en particulier la recherche, l'identification et le démantèlement des réseaux spécialisés, dans le blanchiment de l'argent de la drogue, des rançons et des réseaux de la criminalité transnationale, outre les réseaux de financement du terrorisme. L'annonce du GAFI que l'Algérie n'est plus «blacklistée» donne, un peu plus, de mordant à la stratégie algérienne, en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Cette avancée significative de l'Algérie, en matière de lutte contre ces deux fléaux, a été, d'ailleurs, reconnue par les Etats-Unis, au mois d'octobre dernier, lorsque l'ambassade US, à Alger, avait, dans un communiqué «félicité l'Algérie pour les importants développements juridiques et institutionnels, dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», avait annoncé l'ambassadrice américaine, à Alger, Mme Polaschik, qui a précisé que : «je tiens, également, à féliciter l'Algérie, pour la reconnaissance internationale de ces développements.». «L'ambassadrice félicite l'Algérie, suite à la reconnaissance par le Groupe d'action financière (GAFI), de progrès significatifs, de l'Algérie, dans l'amélioration de son régime de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», a-t-elle ajouté, précisant que l'Algérie et les Etats-Unis «partagent l'objectif d'assurer un système financier transparent et efficace où les fonds criminels ou terroristes n'ont pas de place.» L'ambassadrice US, à Alger, a ajouté que «l'ambassade américaine a hâte de poursuivre l'étroite collaboration, avec le gouvernement algérien, sur ces importantes mesures de lutte, contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.» A la fin de sa réunion périodique, à Paris, le 23 octobre 2015, le GAFI avait indiqué, dans un communiqué, avoir retiré l'Algérie de sa Déclaration publique qui établit la liste des pays qui n'ont pas, suffisamment, progressé dans la lutte contre les carences de leur régime de lutte contre le blanchiment d'argent. Le 19 février 2016, lors de sa réunion tenue dans la capitale française, la Task force internationale de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, supprime, définitivement, l'Algérie de sa «liste noire». L'annonce du retrait officiel de l'Algérie de la liste noire du GAFI, intervient, quelques jours, après une réunion qu'il a tenue avec le ?'Counter-ISIL Finance Group'', une institution internationale «drivée» par les Etats-Unis et comptant l'Italie et l'Arabie Saoudite, dans la lutte contre les réseaux financiers des groupes terroristes, dont Daech, indique par ailleurs, le même communiqué du GAFI. Le Groupe d'action financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental créé, en 1989, par les ministres de ses Etats membres. Les objectifs du GAFI sont l'élaboration des normes et la promotion de l'efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles, en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l'intégrité du système financier international. Il compte, actuellement, 34 pays et territoires, ainsi que 2 organisations régionales. |
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