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L'installation des équipements a débuté au CHUC: Pointage par empreinte digitale pour tous les personnels hospitaliers

par Abdelkrim Zerzouri

Tous les personnels hospitaliers doivent s'astreindre au pointage qui sera incessamment mis en application », nous a affirmé, hier, M. Aziz Kaabouche, le directeur de la communication du CHU Constantine. Ajoutant que les équipements électroniques (parce qu'il s'agit de pointage ou confirmation de présence au travail par empreinte digitale) nécessaires, donc, à la mise en œuvre de la mesure se trouvent au niveau du CHUC, et que presque toute la partie basse du CHUC se trouve doté de pointeuses, en attendant de finir les installations dans la partie haute de l'hôpital, et lancer son application. Notre interlocuteur souligne encore que, selon des propos du DG du CHUC, « aucune catégorie de personnel n'est exempte du pointage, et celui qui refuse d'appliquer la réglementation en la matière doit prendre toutes ses responsabilités ».

La mise en garde est clairement adressée aux professeurs, aux médecins généralistes et aux spécialistes qui ont manifesté leur réticences face à ce nouveau précepte ou mode de gestion des structures de santé publique qui fait obligation à tous les personnels hospitaliers de passer par le pointage à l'entrée et à la sortie de travail. Les professeurs qui voient d'un mauvais œil cette nouvelle procédure qu'on s'apprête à lancer au CHUC, et avec lesquels on s'est entretenu autour du sujet, estiment qu'il est impossible d'astreindre cette catégorie de personnel (les professeurs) au pointage. Plusieurs raisons sont évoquées par nos interlocuteurs, dont la « mobilité extrême » des concernés, qui peuvent se trouver dans leurs bureaux à l'hôpital, avec les malades ou dans les salles de cours avec les étudiants. Pour d'autres catégories de personnels, à l'exemple des chirurgiens, on avance le fait qu'« on peut être retenu dans le bloc opératoire durant 10 heures, et plus, d'affilées, comment alors se préoccuper de la pointeuse ? », ironise-t-on. Mais, tous ces arguments ne semblent guère désarmer l'administration qui promet d'appliquer le système de pointage pour tous les personnels hospitaliers, sans exception, et « sans marche arrière », comme le rappelait le DG du CHUC. Pour les autres catégories de personnels, si on ne refuse pas d'une manière catégorique à se contraindre au pointage, on reste à l'affût de la réaction des autres, de ceux qui opposent leur refus quant au respect du nouveau mode de gestion. Si jamais le pointage n'est pas appliqué par certaines catégories de personnels, on promet de l'ignorer dans d'autres rangs. Les paramédicaux ont déjà soumis cette « problématique » à leur syndicat (SAP), a-t-on appris de source syndicale, mais les représentants des paramédicaux ont « conseillé » à leurs adhérents qu'il faut s'appliquer au pointage et ne prendre sous aucun prétexte exemple sur d'autres parties qui refuseraient son application. « Tout ce qui va dans le sens d'une amélioration de la prises en charge du malade, nous somme pour », soutiennent des syndicalistes du SAP. La confirmation par empreinte digitale de la présence au travail permettra de « lutter contre le phénomène de l'absentéisme et des abandons de poste (Ndlr, une bonne centaine de cas suspendus ces derniers mois au CHUC) », estiment encore nos interlocuteurs. Pour rappel, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui a pu, non sans difficultés, imposer ce système de confirmation de présence au travail par empreinte digitale au personnel de son département ministériel, a mis en garde les employés de son secteur qui ne font pas preuve de sérieux dans leur travail quotidien et ceux qui ne s'acquittent pas de leurs tâches conformément à l'horaire légal. « C'est cela ou ils seront conduits à libérer leurs postes pour en faire bénéficier d'autres », avait-il laissé entendre dans ses déclarations publiques.