Les médecins résidents et les maîtres assistants du service de la Chirurgie infantile
(CCI) de l'hôpital d'Oran, ont observé hier matin, un sit-in devant la
direction de cet établissement hospitalier pour dénoncer, selon leurs propos,
le «comportement inacceptable et scandaleux du chef de service», «l'absence de
la formation théorique et pratique pour le personnel médical», «la
discrimination entre les médecins» et «les conditions de travail et
d'hospitalisation». Les concernés ont, également, protesté contre «le renvoi de
cinq médecins résidents, détachés des facultés de Tlemcen et Sidi Bel-Abbès par le chef service de la Chirurgie infantile».
Les protestataires assurent qu'ils sont victimes de pressions et
d'intimidations de la part du premier responsable de ce service tout en
exigeant une prompte intervention des services concernés. «Nous subissons les
insultes, chaque jour. Il y a eu un grave incident, il y a deux semaines, après
que le chef de service ait insulté et manqué de respect, en public, à un maître
assistant. Nous avons saisi, par écrit, toutes les instances concernés, mais
sans suite», affirme ce délégué des 24 contestataires. Et un autre d'ajouter :
«nous voulons une formation dans le respect de notre dignité, en tant que
médecins». La DG
de cet établissement hospitalier que nous avons contactée
assure que ce conflit relève de l'aspect pédagogique qui est, en fait, géré par
le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
et non par le ministère de la
Santé. Le comité des médecins résidents d'Oran et le Syndicat
national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), ont été saisis par les contestataires. Le SG du bureau
d'Oran du SNECHU, le Pr Jazouli,
a déclaré, hier que son organisation syndicale, qui a été contactée par 4
maîtres assistants de ce service, a entrepris des contacts avec toutes les
instances concernées pour trouver une issue, à l'amiable à ce conflit. Les
contestataires ont, aussi, regretté les conditions d?hospitalisation des
enfants et nourrissons, dans ce service. «Nous exigeons l'amélioration des
conditions de travail et surtout en matière de prise en charge des enfants
malades. Ces derniers sont parqués, durant plusieurs semaines, voire des mois,
dans l'attente d'une éventuelle programmation qui parfois est annulée à la
dernière seconde.
Il y a des nourrissons qui sont hospitalisés, dans des conditions
déplorables, sans leurs mères. Nous exigeons que tout cela cesse», conclut le
délégué des médecins concernés.