
Encore une fois, la raffinerie de Skikda vient d'être secouée par une
violente explosion qui s'est produite très tôt dans la matinée d'hier, à 04H30,
au cours du redémarrage du Reforming 2, produisant de l'essence sans plomb, à
raison de 140
mètres cubes par heure. C'est le four F34 qui a été soufflé
et l'origine est liée à la présence de liquide dans le circuit fuel gas. Des cadres ont affirmé qu'il fallait procéder à un
drainage de tout le liquide du ballon avant le redémarrage, une tâche qui n'a
pas été réalisée, à cause des pressions des responsables pour remettre en
marche les installations, au plus vite. Du coup, la tentative de redémarrage a
été suivie par une explosion et un retour de flammes causant de graves
blessures, brûlures et fractures à deux techniciens qui étaient sur place. L'incendie
a été maîtrisé par les moyens propres du complexe. Depuis l'éviction de son
ancien directeur, M. Hamouda Azzedine,
toujours hospitalisé à Annaba, c'est comme si soudain, le sort s'est acharné
sur la raffinerie qui se retrouve propulsée encore une fois au devant de
l'actualité. En effet, après un premier incident, l'arrêt de l'unité 100, en
date du 12 février dernier, la raffinerie a été mise à l'arrêt hier, pour
permettre à l'entreprise GRTE de solutionner certains points chauds sur les
lignes d'alimentation en énergie électrique. Cette entreprise a achevé ses
travaux mais un ennui de disjoncteur est apparu, empêchant le redémarrage de
toutes les unités. Pourtant, la raffinerie n'avait pas connu autant de
problèmes du temps de l'ancien directeur, comme si elle jouissait de la baraka
puisque du temps ou il était en poste, il a réussi à maîtriser la situation
malgré la multitude de contraintes posées. Pour l'heure, on ne connaît pas
encore les répercussions néfastes provoquées par ce sinistre, notamment en
manque à gagner.