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SAÏDA: Plus de 90 milliards pour les infrastructures touristiques

par Tahar Diab

Une dotation financière d'un montant de 92,7 milliards de centimes a été allouée au secteur du tourisme. 375 millions de dinars sont destinés à la station thermale de Hammam Rabie (dit du printemps) et 554 millions de dinars au profit de l'hôtel El Forsane. Ces deux infrastructures touristiques vont connaître une réhabilitation pour leur mise à niveau à travers des aménagements de modernisation visant à une meilleure attractivité. Confiée au bureau d'études Gentiza, un organisme espagnol spécialisé, ce dernier explore dans son exposé une réappropriation de l'aspect originel du site dont l'architecture a été défigurée par de multiples transformations inadaptées après des intrusions terroristes. Cependant, dans l'objectif d'augmenter la capacité d'hébergement par l'injection d'un hôtel d'au moins 30 chambres, M. Takia Fouad, directeur technique de l'EGTT, sollicite l'assiette foncière limitrophe indûment occupée par des constructions illicites. Face au faible débit de 3 l/s de la source des eaux chaudes, le wali instruit pour la prospection d'un forage de meilleure capacité pouvant éventuellement desservir des bassins de natation et pour voir également les espaces verts dont l'agencement conditionne l'attractivité touristique de tout visiteur. Le deuxième projet confié au bureau d'études privé Hamoudi Nadir nécessite aussi l'extension foncière au-delà de sa propriété d'un ha seulement implantée sur le site d'une ancienne maison forestière. Face à la réticence d'extraction du régime forestier, le wali intervient également en proposant à l'utilisateur de diversifier ses produits au profit des nombreux citoyens qui visitent journellement la zone d'extension touristique limitrophe du vieux-Saïda. Tout en ironisant sur la « Taverne du diable », le wali dira que cette principale activité commerciale « indésirable en sus de toute doctrine religieuse ne peut abreuver les besoins de fonctionnement de l'hôtel », et de suggérer à l'EGTT l'injection d'équipements légers en petits commerces divers, d'infrastructures sportives? Cet établissement étant la vitrine de la sortie sud du chef-lieu et jouissant de la contemplation des 3 jolis ponts, le wali suggère que les aménagements y rapprochent sa façade principale, en ayant « pignon sur rue» pour ne pas exclure la promenade de tout passant ou visiteur. En clôturant l'exposé de ces deux projets dont la durée de réalisation est fixée à 13 mois, M. Zaïd, directeur central des infrastructures hôtelières, semble satisfait des résultats de cette rencontre dont il dira que c'est la première du genre car associant toutes les parties concernées pour mieux confiner tout projet qui vise « la durabilité quand les intervenants prennent de l'avance sur les besoins futurs».