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Sports :
LFP-AG ordinaire aujourd'hui : Un bilan marqué par le dopage et des accusations de corruption
par Kamel Mohamed ![]() La Ligue de football professionnel (LFP) tiendra son assemblée générale ordinaire
aujourd'hui au centre technique de Sidi Moussa.
Une assemblée qui s'annonce plutôt mouvementée compte tenu des relations tendues qu'entretiennent plusieurs clubs avec la LFP, notamment son président Mahfoud Kerbadj qui est décrié par des présidents de clubs. Toutefois, ces mêmes clubs demeurent imprévisibles ou versatiles, car ils sont capables d'adopter une toute autre attitude pour réaffirmer leur soutien à Kerbadj qui en est à sa cinquième année à la tête de la LFP. Il faut relever que Kerbadj n'a pas réussi à faire oublier son prédécesseur, Mohamed Mecherara, qui avait dirigé la Ligue nationale de football (LNF) tout en initiant des actions à même d'instaurer le professionnalisme dans la gestion des clubs et du football algérien. Toutefois, sa probité et son intégrité contrastaient avec ce qui se passait dans le football, ce qui l'avait contraint à quitter la Ligue. Si, au temps de Mecherara, le calendrier du championnat était respecté, ce n'est pas vraiment le cas durant le mandat de Kerbadj avec la délocalisation de plusieurs matches et le non-respect de la programmation. Le mandat de l'actuel président de la LFP a également été marqué par des homologations controversées de stades. Au lendemain de la mort du joueur camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé au stade de Tizi Ouzou, Kerbadj avait déclaré que si la réglementation devait être appliquée, plusieurs stades ne devaient pas être homologués. Une déclaration scandaleuse qui est passée inaperçue. En plus de la mort d'Ebossé, deux supporters de l'USMA avaient trouvé la mort au stade du 5-Juillet suite à l'effondrement d'une partie de la tribune. Si la commission d'homologation des stades s'était convenablement acquittée de sa tâche, les deux innocents supporters ne seraient jamais morts. La période du président de la LFP a également été marquée par la recrudescence de la violence et, par conséquent, des sanctions de huis clos. Il est vrai que la violence demeure un phénomène de société, mais par ses décisions, notamment en ce qui concerne la programmation puis la délocalisation des matches, la LFP a encouragé ou provoqué la violence. Cela a été aggravé par l'apparition du phénomène du dopage et de la drogue dans les milieux du football national. Des joueurs consomment des stupéfiants et se dopent, alors que la LFP aurait dû se montrer plus intransigeante en ce qui concerne le suivi médical des joueurs au niveau des clubs. Il se trouve que certains clubs ne font appel au médecin que le jour du match, alors que le médecin est considéré comme étant un membre permanent du staff du club. L'autre point noir du mandat de Kerbadj consiste en les révélations de corruption de l'arbitre Bitam. Ce dernier avait dénoncé des faits de corruption dans le championnat de football, accusant directement le président de la LFP. Bitam a été suspendu ! A cela s'ajoutent les démêlés de la LFP avec les présidents de club, notamment en ce qui concerne l'arbitrage et le plafonnement des salaires des joueurs. Une LFP qui subit les décisions unilatérales de la FAF et qu'elle applique au grand dam des clubs. C'est dire que le bilan de l'actuelle Ligue ne plaide pas en sa faveur. Pour rappel, l'AGO de la LFP sera suivie de celle de la FAF, demain à 10h00. |
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