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Après les sites précaires, c'est le tour du vieux bâti du centre-ville.
Un peu plus de 2.500 familles, occupant des bâtisses classées dans la «zone
rouge», à travers 8 secteurs urbains de la ville d'Oran, seront relogées, dès
la prochaine semaine, au nouveau pôle urbain de Belgaïd,
a annoncé, le wali d'Oran, Abdelghani Zâalane. Un calendrier de relogement serait sur le point
d'être finalisé pour prendre en charge, par vagues successives, les 2.500 cas
éparpillés à travers les délégations communales de Sidi El-Houari,
Mokrani (ex-Boulanger), Ibn Sina
(ex-Victo Hugo), El-Badr
(ex-Cité Petit), Emir (Centre-ville), Sidi El-Bachir
(ex-Plateaux), El-Makari (ex-Saint Eugène) et Es Seddikia (ex-Gambetta).
Par le biais d'un communiqué, la wilaya tient à souligner, en substance, qu'en amont et en aval aux belles cités de logement public locatif (LPL) réalisées, dans ce pôle, répondant aux standards modernes d'aménagement urbain, d'architecture et les règles d'art paysagiste, tout un ensemble d'équipements publics neufs est prêt à l'usage pour garantir aux futurs heureux résidents, un cadre de vie et un bien-être très satisfaisants. Elle met l'accent, en particulier, sur les infrastructures de base de la vie sociale, citant, entre autres, deux écoles primaire, un CEM, un lycée, un établissement de Santé de proximité, une Poste, un Commissariat de police et un poste de Protection civile, ainsi que les locaux commerciaux mis à disposition, par l'OPGI. Il s'agit-là, sinon de la plus grande, de l'une des plus importantes opérations ayant ciblé le vieux bâti, dans l'histoire de la ville. De part, en tout cas, sa cohérence, en tant que projet concentré et de haute gamme, dans la typologie du logement social, cette opération est, sans précédent, dans les annales d'El-Bahia. La finalité va bien au-delà d'un simple fait de prise en charge, entière et définitive, de plusieurs centaines de mal-logés en état de péril, en raison de la fragilité critique de leurs habitations. Elle entre dans le cadre d'une stratégie d'assainissement du parc immobilier, du centre-ville, par l'éradication des unités ou ensemble d'unités irrécupérables, car menaçant ruine et estampillées au rouge, ou la restauration du lot réhabilitable. D'aucuns jugent, en effet, que le problème des vieux immeubles évacués se pose, toujours, avec acuité à Oran. Les immeubles en ruine présentent un réel danger de mort notamment, pour ses occupants. Certains des immeubles ont été re-squattés, après avoir été vidés de leurs occupants, ou carrément transformés en repaires et refuges pour une faune de dealers et délinquants de tous acabits. Selon des estimations crédibles, il est question, au total de 300 immeubles, éparpillés à travers plusieurs secteurs urbains, soit un important parc pour la ville d'Oran qui aspire à se moderniser, en voyant son portefeuille foncier intra-urbain, enrichi par l'apport de plusieurs assiettes foncières. Les services techniques ont classé les immeubles évacués, en deux catégories : la première concerne les immeubles dans un état de dégradation avancée qui seront complètement rasés, alors que la seconde concerne les immeubles dont les façades représentent un cachet architectural historique. A l'évidence, la démolition des habitations menaçant ruine ne peut être opérée spontanément. Tout acte de démolition devra reposer sur un diagnostic technique, assuré par des spécialistes, car elle touche trois catégories différentes d'immeubles. La première concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde concerne les immeubles situés au cœur du tissu urbain et, par conséquent, leur démolition représenterait un autre problème non moins complexe. La troisième concerne les structures sous forme de carcasse. Pour ce qui est de l'aspect technique, les sites à nettoyer comprennent des constructions plus coriaces à la démolition, car faites le plus souvent de béton et ancrées dans des îlots de maisons, inquiétant de ce fait le voisinage et sont surtout en hauteur. |
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