Faisant fi des
efforts considérables consentis par l'Etat qui, même en temps de crise,
affronte le spectre du chômage, l'ANEM semble pénaliser 953 jeunes malgré
l'opportunité de 3.930 offres d'emplois proposées. Sur ce chiffre, l'ANEM n'a assuré
en définitive que 2.977 placements. Le secteur privé national n'est satisfait
qu'à hauteur de 81%, n'obtenant que 1.626 candidatures sur ses 2.003
propositions. Le secteur économique public n'a pu combler 429 postes manquants,
l'agence ne lui concédant que 792 candidatures sur 1.221 postes durables.
Enfin, le rare secteur privé étranger offre quand même 706 emplois mais n'en
obtient difficilement que 559 recrues, ce déficit de 21% étant justifié par la réticence des jeunes
envers le travail dans le bâtiment imposant une cadence soutenue qui rebute nos
jeunes dont le comportement n'aspire qu'au gardiennage ou à la conduite de véhicules
ou d'engins. Parmi la prise
en charge de 15 243 jeunes, le Dispositif d'aide à
l'insertion professionnelle (D.A.I.P) enregistre un quota de 8.610 dont 1.310
en Contrat d'insertion professionnelle (C.I.P), 1.190 en Contrat de formation
et d'insertion (C.F.I) et 352 en Contrat d'insertion des diplômés (C.I.D). Il
est à noter que le Contrat de travail aidé (C.T.A) ne jouit que de 214 postes
dont 97 universitaires rémunérés à hauteur de 12.000 DA, 116 diplômés des
C.F.P.A touchant 8000 DA /mois et 1seul CFI payé à 6.000 DA.
Cependant, ces
catégories dont l'Agence reverse leurs pécules à
l'employeur qui rallonge le salaire individuel à hauteur du SMIG. Réservée aux
plus de 35 ans, la
Caisse nationale d'assurance chômage a financé 96 projets
dont 11 réservés aux jeunes filles avec une diminution de 66 % par rapport à
2014, L'Agence nationale des microcrédits totalise
1043 emprunts. Mais le dispositif le plus populaire et le plus controversé
demeure sans conteste l'ANSEJ contrastée paradoxalement par une baisse affichée
à 39% durant l'exercice 2015. Selon le responsable des statistiques de la direction de
l'Emploi, ce manque d'engouement se justifie par la saturation de
certains créneaux porteurs comme le transport, l'absence de plans de charges
assurés régulièrement, enfin et surtout la vigilance tardive
des nouveaux postulants qui redoutent le diktat des fournisseurs qui ont plumé
les premiers prétendants. Il serait judicieux de signaler que bon nombre de
jeunes déçus trimbalant journellement leurs dossiers multiplient leurs
doléances auprès de la
direction régionale de l'ANEM. Beaucoup de jeunes chômeurs
approchés tiennent à lancer un appel salutaire à la direction de
l'Emploi, de veiller et contrôler énergiquement la gestion de son
organisme principal dont les agissements néfastes soulèvent la grogne sociale
colportée à travers de folles rumeurs de favoritisme, de falsification de
résidanat et de bien d'autres abus dont la véracité ne peut être
démontrée que par une commission d'enquête administrative largement sollicitée.