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Meilleure employabilité des diplômés de l'université: COFFEE, un projet salvateur ?

par Abdelkrim Zerzouri

Le projet COFFEE ou «Construction d'une Office de Formation à Finalité d'Employabilité Elevée», qui sera présenté, aujourd'hui, 7 février, à partir de 9h, à l'Université des ?Frères Mentouri (campus 500 places), semble présenter tous les atouts pour ouvrir, d'une manière opportune, le chemin vers le monde du travail pour les diplômés du systèmes LMD. Ce projet, financé par l'Union européenne et qui s'inscrit dans le cadre du programme ERASMUS+, s'étalant sur une durée de trois ans, vise des actions de formation et d'expertise pour la mise en place des licences professionnalisantes (BAC+3) en se basant sur l'approche, par compétences et l'identification des partenaires socio-économiques, en relation avec les profils des métiers dispensés par ces formations, devrait répondre à l'attente des étudiants, toutes filières confondues. C'est que, au fil des ans, le problème des débouchés, pour les étudiants du système LMD, a fini par constituer une problématique nationale, surtout l'absence de codification des diplômes décernés en fin du cycle universitaire, sur la liste de la nomenclature des postes de la Fonction publique.

Faisant que, pratiquement, tous les étudiants se plaignent d'un avenir incertain. COFFEE serait-il un projet salvateur ?

C'est possible. Bien sûr, à condition qu'il y ait un répondant de la part du monde socio-économique. Les acteurs économiques sont, à cet effet, invités à formuler leurs besoins, en cadres moyens et répondre par la « co- construction » de licences professionnalisantes « dans le but d'instaurer un dialogue, nouveau et pérenne, qui garantira une meilleure employabilité des diplômés de l'Université », comme le soulignent les termes du communiqué de l'Université, portant sur cet évènement.

Malheureusement, faut-il le relever, l'Université a vainement, cherché depuis des années, depuis l'avènement du système LMD, à créer une synergie avec le monde socio-économique, pour renforcer les rapports entre les deux pôles (formation ? monde du travail).

La réalité est bien amère : les recruteurs ne se bousculent pas aux portes des campus. Les raisons ? C'est ce qu'il faut, peut-être, déterminer dans le cadre ou au cours des actions de formations, initiées dans le cadre de ce projet même. A défaut, ce sera un (autre) prêche dans le désert.