Une autre
opération de ramassage de Nigériens, qui doivent être rapatriés vers leur pays,
a été lancée hier matin à Oran. Plusieurs quartiers ont été ciblés par cette
opération, notamment au centre-ville et El Hassi.
Selon des sources de la
Protection civile, l'opération a été menée en collaboration
avec les services de l'action sociale, le Croissant-Rouge
algérien, la sûreté nationale et la gendarmerie. 233 Nigériens (hommes, femmes
et enfants) ont été ramassés. Outre les migrants clandestins arrêtés à Oran, la Protection civile fait
état du ramassage de 43 autres Nigériens à Tlemcen et 244 à Chlef.
Tous les Subsahariens ont été regroupés dans un centre de recasement à Bir El Djir. Une opération de tri
selon les nationalités est prévue. Les Nigériens seront déplacés vers
Tamanrasset avant leur rapatriement. En 2014, le gouvernement nigérien avait
formulé une demande pour le rapatriement de ses ressortissants se trouvant en
Algérie de manière irrégulière. L'Algérie avait pris une série de mesures pour
le rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures
conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons.
D'autres opérations de ramassage ont été organisées en 2015. Mais l'opération
n'a concerné que les ressortissants nigériens. Ces migrants, en majorité des
femmes et des enfants, vivent de mendicité. Une situation devenue de plus en
plus difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence
de prise en charge adéquate de ces migrants fuyant la misère de leur pays.
Devant cet état de fait et constatant la déferlante de plus en plus de
Subsahariens à Oran, des habitants avaient interpellé les pouvoirs publics pour
une meilleure prise en charge de la situation. Rappelons, également, qu'une
étude faite par l'Association Médecins du monde sur un échantillon de
Subsahariens ayant élu domicile dans des baraques, au quartier dit Coca, a
confirmé que ces derniers vivaient dans des conditions très précaires, dans un
état de santé détérioré, avec la prolifération de certaines maladies, en
l'absence de vaccination pour les enfants. Pour une meilleure prise en charge
sanitaire de ces Subsahariens, les services de la santé ont à maintes reprises
effectué des opérations de vaccination et prodigué des soins aux enfants et aux
malades recensés dans certains quartiers de la ville.