Malgré le démantèlement par les services de sécurité de plusieurs
filières versées dans le trafic illégal des déchets ferreux et non ferreux, le
vol continue. Ce phénomène s'étend aux panneaux de signalisation et même les
couverts d'avaloirs. Une dizaine de cas de vols sont signalés chaque jour à
Oran. Un énorme préjudice financier est causé à la commune d'Oran suite aux
actes de vol et de vandalisme ayant ciblés les plaques de signalisation
routière et les plaques d'orientation. Pour revenir à la ville d'Oran, les
services techniques de la mairie d'Oran et en particulier la division de la
voirie et de la circulation installent chaque année près de 400 nouvelles
plaques de signalisations. Ce qui coûte près de 2 milliards de centimes.
En ville, comme en rase-campagne, le phénomène de disparition des plaques
de signalisation routières touche toutes les communes de la wilaya d'Oran. Ce
qui est étonnant et pas drôle du tout, c'est que ce sont certains
automobilistes indélicats, et surtout inconscients, qui arrachent eux aussi les
plaques de signalisation d'après les dires de citoyens qui tiennent à dénoncer
cet acte de vandalisme gratuit et ce, pour ne plus se soumettre au code de la
route. Mais dans tout les cas, les actes de vandalisme contre le mobilier routier
et les plaques de signalisation en particulier coûtent énormément cher. La
mafia exploite même des mineurs pour déraciner les plaques sans attirer
l'attention. La majorité des plaques volées sont vendues au niveau des
localités de Endjma ( ex-Chteibo ) et Essénia. Les dégâts
étaient, certes, connus et signalés, mais rarement ?quantifiés? financièrement.
Une petite virée à travers les rues de la wilaya d'Oran nous renseigne sur le
désordre qui touche ce secteur et ce, depuis bien longtemps. Des axes routiers
parfois importants se retrouvent dépourvus, laissant apparaître les supports
plantés, mais sans les plaques de signalisation. Plus grave encore, même les
plaques de stop peuvent disparaître, mettant ainsi en danger la vie des
automobilistes et autres usagers de la route. C'est là, un phénomène contre
lequel la lutte semble particulièrement difficile. Ne présentant parfois aucun
motif apparent, le vandalisme consiste bien souvent, en des actes qui
relèveraient plutôt des doubles délits du vol et de la destruction de biens
publics. Des actes de vandalisme dont l'ampleur ne constitue pas seulement des
pertes financières, mais demeure une menace sérieuse et particulière quant à la
sécurité publique. Ces réseaux spécialisés écument de nuit les routes de la wilaya
pour arracher les plaques de signalisation afin de les revendre comme déchets
ferreux, très prisés par les tenants de ce trafic juteux. La reprise du vol des
couvercles d'avaloirs a été aussi constatée dans plusieurs quartiers de la
ville d'Oran. Un phénomène qui cause des préjudices financiers estimés à des
milliards de centimes, surtout lorsqu'on sait que le prix de chaque unité
avoisine les 18.000 dinars. En plus du préjudice financier, le vol de ces
couvercles constitue un danger pour les automobilistes, surtout la nuit, car
risquant carrément un renversement du véhicule dont la roue s'enfoncerait
subitement dans les avaloirs sans protection. En attendant le remplacement de
ces couvercles, ce sont généralement les citoyens qui interviennent en posant
des pneus usagés ou des fûts vides sur les bouches béantes pour attirer
l'attention des automobilistes et des piétons.