Le personnel médical, paramédical et administratif du Centre hospitalo-universitaire Docteur Benbadis de Constantine est-il, à ce point, incorrigible ? Ou le syndrome de l'abandon de poste qui semble l'affecter est-il devenu une maladie incurable ? On a appris, hier, « la suspension d'un autre groupe de travailleurs du CHUC surpris en flagrant délit d'abandon de poste ». Le fait vient de se produire trois jours seulement après la suspension d'un groupe de 40 travailleurs pour le même motif. En effet, selon l'information communiquée, hier, par le directeur de la communication du Chu, M. Aziz Kaabouche, le directeur général de l'hôpital, accompagné de son staff administratif, a effectué hier à 5h du matin une tournée d'inspection inopinée qui l'a conduit dans plusieurs services du Chu et il a découvert amèrement que plusieurs cadres administratifs de garde, des médecins et des paramédicaux étaient en abandon de poste. Ces derniers avaient apparemment quitté leur travail laissant à l'abandon les services sensibles et les malades qu'ils abritaient. «Les deux directeurs de garde n'étaient pas à leurs places au niveau des parties basse et haute de l'hôpital. Des recherches au niveau de tous les autres services ont été lancées pour les retrouver, mais en vain. Deux autres coordinateurs avaient quitté leurs postes, ainsi que le chauffeur ambulancier de garde censé conduire les malades vers les différents services et les ramener ensuite.

Ensuite, le PDG a découvert également que le médecin cardiologue de garde était en abandon de poste et, enfin, il a constaté l'absence d'un agent de sécurité. Au total, 7 agents étaient en abandon de poste hier matin. Et c'est à juste titre que le PDG a ordonné la suspension des fautifs qui comparaîtront devant la commission de discipline de l'établissement hospitalier et seront sanctionnés en vertu du règlement intérieur.

D'autre part, M. Benissad, le directeur général du Chu de Constantine, nous a contacté hier matin pour nous signaler le cas « litigieux » d'un maître-assistant du service de cardiologie qui a été suspendu il y a 6 mois de cela. Selon le PDG, le concerné a introduit une action en justice contre le responsable de l'établissement hospitalier pour contester la mesure disciplinaire qui l'a touché. « Il vient d'être débouté par la justice qui a confirmé le bien-fondé de la décision prise contre lui par le Chu, a indiqué M. Benissad. Et par conséquent, ce maître-assistant va être tout simplement remercié », a-t-il ajouté.