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![]() ![]() ![]() ![]() Pour ce qui concerne le processus d'amendement de la constitution en
cours, le FFS n'a pas encore tranché quant à sa position concernant cette
démarche du pouvoir. « Dernièrement, nous avons tenu une réunion au niveau du
groupe parlementaire du FFS, mais la position officielle n'a pas encore été
définie et rendue publique. Ce sera pour les prochains jours. Néanmoins, la
position du FFS est connue : rejet dans le fond et dans la forme de la mouture
de la nouvelle Constitution en considérant que les changements qu'elle
introduit n'apportent rien pour la résolution de la crise que traverse le pays
et dont les origines remontent loin dans l'histoire récente du pays », nous ont
expliqué, hier, en préliminaire, des cadres du FFS de la fédération de
Constantine. Par la suite, le secrétaire national du FFS, M. Nebbou, qui est intervenu à l'ouverture du 2ème congrès de
la Fédération du parti de la wilaya de Constantine qui s'est tenu ce samedi 30
janvier 2016 au niveau du palais de la culture Malek Haddad, a confirmé cette
position en déclarant : « au FFS on ne voit pas l'utilité de cette révision car
nous sommes persuadés que cela ne réglera pas la crise multidimensionnelle dans
laquelle est plongé le pays. Bien au contraire, elle va aiguiser cette crise,
voire l'aggraver». Et M. Nebbou de faire l'historique
des textes constitutionnels qui se sont succédés depuis 1963. «Chaque texte a
été une violence exercée contre le peuple et sa volonté car ils lui ont été
imposés et il n'a jamais participé à l'élaboration de sa loi fondamental.
Aussi, le dernier amendement apporté sur la Constitution n'est qu'un autre
épisode de cette violence contre le peuple qui continue ». Selon le secrétaire
national du FFS, les causes de la crise que nous vivons ne peuvent être
traitées par un texte juridique, d'autant plus que celui-ci a été élaboré en
vase clos par le pouvoir et dans des conditions similaires aux précédents ».
«L'Algérie vit une crise de légitimité, une crise de pouvoir, une crise de
confiance, une crise économique et une crise morale. Est-ce que ce texte peut
régler toutes ces crises ? », s'est-il interrogé. Et
d'annoncer dans la foulée que « le FFS se prononcera sur cette démarche dans
les jours qui viennent » car le parti a ouvert plusieurs chantiers pour étudier
ce texte dans tous ses aspects. Mais ce qui est certain, a souligné M. Nebbou, est que « le pouvoir n'a ni l'intention, ni la
volonté, ni les moyens pour mettre fin à ses pratiques qui durent et qui ont
conduit le pays là où il est ».
La dernière information donnée par le responsable du FFS est la convocation des deux chambres du Parlement pour le 3 février prochain, « afin de commettre une autre violence contre le peuple algérien », releva-t-il. Et cela veut dire, selon lui, que « les instances du parti rejettent dans le fond et dans la forme l'amendement constitutionnel en s'en tenant à notre position initiale qui prône un processus constituant qui évitera, justement, la polémique qui s'est créée aujourd'hui en se focalisant sur deux articles uniquement ». « Quoiqu'il en soit, a terminé le secrétaire national du FFS, nous maintiendront notre ligne de conduite et l'initiative que nous avons lancée pour un consensus national, qui sera le plus large possible, est ouverte à tous les représentants de la société ». Notons enfin que la réunion organisée, hier, à Constantine était destinée à renouveler les instances de la fédération de wilaya dont le mandat de 4 ans était arrivé à échéance. Il s'agissait, notamment, de pourvoir le poste de secrétaire fédéral dont le mandat a expiré il y a trois mois. Et pour ce poste, trois candidats étaient en lice. D'autre part, nous a déclaré Mme Hamrouche, députée du FFS de Constantine, les instances nationales et locales du FFS préparent la commémoration du 40ème jour du décès de M. Hocine Aït Ahmed. « Au niveau national, a-t-elle indiqué, ce sera le 4 et le 5 février, journées commémoratives au cours desquelles sera érigée une stèle à Aïn El Hammam pour le leader disparu. A Constantine, la commémoration sera marquée par une conférence à laquelle seront présents les compagnons et amis du défunt lesquels vont évoquer à l'occasion son parcours et ses prises de positions politiques sur les évènements qui ont jalonné l'histoire pré et post-indépendance ». |
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