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Lutte antidopage: La responsabilité des clubs engagée

par Kamel Mohamed

Tout joueur qui consomme des produits prohibés écopera d'une suspension de quatre ans au moins, a affirmé le président de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, Hamid Haddadj. Il a précisé qu'il s'agit d'une décision prise par la FIFA en 2015, portant les sanctions contre les joueurs qui se dopent de deux à quatre ans. Il a précisé aussi que c'est en application des règlements de la FIFA que le joueur du MC Alger, Kheiredine Merzougui, a été suspendu par la LFP pour quatre ans. Haddadj a ainsi averti que chaque joueur qui consomme des produits interdits subira le même sort, insinuant que la sanction ne pourrait pas être revue à la baisse après un éventuel recours du joueur. En réponse aux déclarations de Merzougui qui avait fait croire qu'il prenait ces vitamines tout en ignorant que ce sont des produits dopants, Hadadj a précisé que «nul n'est censé ignorer la loi». Même son de cloche chez le président de la commission de lutte antidopage à la FAF, Djamel Damardji, qui a indiqué que «les joueurs ne doivent pas se cacher derrière les vitamines», précisant «qu'ils ont consommé des produits stimulants».

Il a fait savoir que sa commission a organisé des réunions et des rencontres avec les médecins de club pour les sensibiliser.

A cet effet, le médecin du MCA ainsi que le président du club seront auditionnés ce lundi par la commission de discipline pour fournir des explications concernant leurs déclarations, rapportées par la presse nationale. Des joueurs du MCA auraient soutenu qu'ils consommaient des produits similaires à ceux que prenait Merzougui et ce, au su du médecin du club. Ce dernier devrait fournir des explications à ce sujet à la commission de discipline. La suspension de Merzougui est un quatrième cas de dopage dans le championnat depuis le début de cette saison. Cela laisse supposer que les joueurs sont mal encadrés ou pas du tout sensibilisés. Pis encore, plusieurs clubs ne disposent que de soigneurs et n'ont pas de médecins. A la LFP, on a révélé que certains clubs ne font appel à leur médecin que le jour du match afin d'éviter la sanction de la FAF. Les règlements de la Fédération exigent la présence du médecin du club le jour du match sur le banc de touche, mais ne peut pas contrôler tous les clubs s'ils disposent d'un médecin à temps plein, a-t-on précisé à la LFP. Durant la semaine, les clubs se contentent d'un soigneur et se passent des services du médecin pour des raisons financières. Ce qui est condamnable quand on sait que ces mêmes clubs déboursent des salaires mirobolants pour les joueurs !