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Une quarantaine
d'employés du service rhumatologie du centre hospitalo-universitaire (CHU)
docteur Benbadis de Constantine, dont 6 médecins, 6
maîtres-assistants et 11 paramédicaux, ont été suspendus hier matin par le
directeur général de l'établissement hospitalier en attendant d'être déférés
devant la commission de discipline pour abandon de poste. Le directeur général
avait entrepris vers 7h30 du matin une tournée d'inspection et de contrôle qui
l'a conduit à visiter ce service où il s'est aperçu qu'il était totalement vide
! «Le service rhumatologie abrite une quarantaine de malades alités, a expliqué
M. Benissad, le directeur général de l'établissement
; ils étaient livrés à eux-mêmes. Pire, nous avons trouvé que certains malades
étaient tombés du lit et il n'y avait absolument personne pour les y remettre.
Aussi, devant une telle situation de négligence et de laisser-aller,
allons-nous prendre des mesures contre tout le personnel de ce service au
nombre de 40 travailleurs». Les sanctions toucheront tout le monde, du médecin
chef à l'infirmier et au simple agent, qui seront déférés devant la commission
de discipline pour abandon de poste», a indiqué le DG en affirmant que les
sanctions seront à la mesure de la faute commise. «Il faut faire en sorte que
de tels actes condamnables ne se répètent plus à l'avenir», a conclu M. Benissad.
Malheureusement, malgré les mises en garde du DG du CHU qui a promis de «sévir contre tout agent, quel que soit son grade, qui viendrait à manquer à son devoir et ses obligations envers les malades», le phénomène n'est pas près d'être éradiqué. On s'en souvient encore de ce maître-assistant en médecine et ce résident qui étaient de garde aux urgences et qui ont été sanctionnés pour le même motif d'abandon de poste. Avant eux, deux directeurs de garde et des cadres administratifs avaient été suspendus de leurs fonctions parce qu'ils avaient été surpris, eux aussi, en abandon de poste au cours de leur permanence de nuit. «L'abandon de poste est une maladie qui touche tout le personnel du CHU, sans distinction de grade ou de fonction. C'est une maladie contagieuse et en tant que telle on doit lui appliquer une thérapie de choc !», ont considéré, non sans ironie, des responsables du CHUC qui ont exprimé leur condamnation de pareils comportements. |
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