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Bomo Plage - les Andalouses : Les automobilistes dénoncent les motards «hors-la-loi»

par Rachid Boutlélis

Des dizaines de motards ne portant, pour la plupart, pas de casque et faisant fi du code de la route, convergent dans un bruit d'échappement assourdissant, chaque vendredi après-midi, vers la daïra d'Aïn El Turck. Avec le temps, il semblerait que c'est devenu une sorte de pèlerinage hebdomadaire dans cette région côtière pour ces motos de petites et de grosses cylindrées. Les pilotes manifestent ostentatoirement leur indifférence aux autres usagers de la route, allant même à les narguer en slalomant à moins de deux mètres des parechocs de leurs véhicules et gare à celui qui ose rouspéter. « J'ai un jour appuyé sur mon klaxon pour demander à des motocyclistes conduisant côte à côte au milieu de la chaussée de se rabattre sur la gauche afin que je puisse effectuer un dépassement. Du coup, c'est une demi-douzaine de ces petites motos qui ont entouré ma voiture pour m'insulter devant toute ma famille en s'exprimant avec des mots vulgaires qui ont choqué mes enfants », a déploré au Quotidien d'Oran un automobiliste, un habitué de cette contrée côtière, demeurant dans la banlieue de la cité éponyme de Sidi El Houari avant de renchérir, « Je m'interroge et je ne suis pas le seul sur le pourquoi du peu ou carrément d'absence d'intervention des forces de l'ordre pour mettre définitivement un terme aux auteurs de ce cumul de transgressions au code de la route. Nous autres automobilistes sommes pourtant sanctionnés à la moindre petite infraction, alors pourquoi donc ce deux poids, deux mesures ? » Les riverains des localités essaimées à travers le territoire du chef-lieu de ladite daïra, qui sont les plus exposés aux nuisances sonores des tuyaux d'échappement, bricolés intentionnellement pour faire beaucoup plus de bruit, ne cessent pas de dénoncer l'ampleur de ce phénomène. « Il y a des gens malades, qui ne supportent pas le bruit en plus des cris d'hystérie poussés par ces motards pour nous montrer que personne ne peut les arrêter, et malheureusement, c'est une dure réalité jusqu'à preuve du contraire », a fait remarquer un sexagénaire de Bouiseville. Des déclarations encore lourdes de sens ont été formulées à ce propos par des riverains de la commune d'Aïn El Turck et des automobilistes. « Certains motards pilotent leurs engins en short et avec des mules au pied sans parler de l'absence de casque devenu courant. Je vous parie ma chemise que la plupart d'entre eux ne disposent même pas de documents afférents mais ils ne semblent pas s'en soucier du moment qu'ils ne sont que fort rarement inquiétés au niveau des barrages routiers dressés par les forces de l'ordre. J'ai vu plus d'un griller le feu rouge sans être jamais inquiété et cette infraction a été malheureusement à l'origine d'accident de la circulation », a souligné l'un de nos interlocuteurs. Toujours est-il que ces motards se regroupent au niveau de Bomo Plage avant de s'adonner à des exhibitions dangereuses sur la route menant au site des Andalouses, qui a été par le passé le théâtre d'un certain nombre d'accidents mortels, qui ont coûté la vie à d'imprudents pilotes. Il importe de noter que ce triste constat pousse de nombreux automobilistes à éviter le tronçon routier en question dans le but d'éviter toute fâcheuse éventualité. Tous nos interlocuteurs ont été unanimes à revendiquer l'entame d'une véritable opération d'assainissement à longue terme afin d'éradiquer ce phénomène, qui a pris des proportions démesurées sur le réseau routier de ladite daïra et va encore crescendo et ce, au grand dam de toute une population, en plus des usagers.