Avec le relogement jeudi dernier de 560 familles du bidonville Hayet Regency, à Gdyel, ce sont
près de 10.900 familles qui ont été relogées à Oran depuis janvier 2015. Ces operations de relogement, initiées par la wilaya d'Oran
dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire et l'éradication des
bidonvilles, seront suivies par le relogement de 3.000 familles du vieux bâti
et les 6.000 familles du quartier des Planteurs. Ces chiffres placent Oran
parmi les wilayas leaders en matière de relogement. Ces opérations de
relogement ont aussi permis aux autorités de raser des bidonvilles érigés
depuis plusieurs décennies et qui défiguraient le visage de la ville. Il y a
quelques jours, le directeur de l'OPGI d'Oran avait
indiqué qu'en 2015, plus de 10.300 logements de type public locatif ont été
attribués au niveau de la wilaya d'Oran, au profit des bénéficiaires parmi les
détenteurs de préaffectation, soit le double de ce
qui a été attribué en 2014. «Outre les efforts déployés en matière de lutte
contre les habitations précaires, véritable plaie gangrenant le paysage urbain
d'Oran, ce chiffre renseigne sur le bilan des réalisations de logements sociaux
par la wilaya et notamment à l'actif de l'OPGI d'Oran
qui a réussi le pari de livrer un important quota de 10.300 logements sociaux
en 2015, contre 5.005 unités en 2014», avait affirmé Mohamed Saber. «Le programme de relogement de l'année 2015 aura
satisfait 85% du nombre de préaffectations, tant il
est vrai que les détenteurs de ces documents attendaient leur logement depuis
des années», a-t-il ajouté. «Le nombre de logements réalisés en 2014 (5.005
unités) et en 2015 (10.300 unités) est l'équivalent de celui réalisé en
l'espace d'une décennie, soit 14.000 unités», a encore fait remarquer le même
responsable, expliquant que la politique adoptée par la wilaya s'est traduite
sur le terrain par la création de cellules de suivi et de coordination des
chantiers ayant permis de «booster» l'avancement des projets. Mieux, les sites
sur lesquels ont été érigées ces habitations précaires, aux portes et au cœur
même de la capitale de l'Ouest, ont été éradiqués et les terrains, à forte
valeur foncière, récupérés pour être destinés à des projets de logements et
autres équipements publics. L'opération de relogement a débuté en janvier 2015,
où pas moins de 700 familles qui occupaient des habitations vétustes menaçant
ruine au niveau des quartiers d'El-Hamri et El-Ghoualem (ex-Médioni) ont
bénéficié de logements décents dans de nouvelles cités d'habitation à Oued Tlélat, commune située à une vingtaine de kilomètres de la
ville d'Oran. Il s'en est suivi d'autres opérations de relogement au bénéfice de
milliers de familles qui vivaient dans des conditions difficiles à Haï Fillaoucène (ex-El-Barki), à
l'entrée sud d'Oran, au site précaire dit El-Virage,
à la pénétrante de la localité d'Aïn Beïda (Es-Sénia), à Haï Cheklaoua (Es-Sénia) et autres
sites illicites à Arzew, à Hassi Ben Okba, à El-Kerma, à Gdyel et autres communes de la wilaya.
La feuille de route, comme
annoncée par le wali d'Oran, a permis le relogement d'autres familles qui
attendaient de pied ferme leur tour, par étapes successives, à partir du mois
de novembre 2015. La première opération a permis à 290 familles du site El-Virage de bénéficier de logements à Boutlélis.
Le reste du programme des 8.310 logements sociaux locatifs livrés ou en voie de
l'être a été accordé en priorité aux détenteurs de préaffectations,
notamment au profit des habitants des quartiers d'El-Hamri
et El-Ghoualem, occupant des habitations menaçant
ruine, conformément au calendrier élaboré par la wilaya d'Oran.