Un réseau d'escrocs constitué de trois individus, spécialisés dans la
falsification de documents administratifs, qui faisaient miroiter à leurs
victimes des logements sociaux, a été neutralisé par les éléments de la Brigade de recherches et
d'investigations (BRI). L'enquête, entamée le mardi 19 janvier, s'est appuyée
sur des renseignements faisant état d'une affaire d'escroquerie contre des
citoyens, qui ont été victimes des agissements douteux d'un individu qui leur
faisait croire qu'il est propriétaire de biens immobiliers et qu'il a des
relations intermédiaires qui lui permettent d'octroyer des logements sociaux.
«L'auteur principal, mis en cause dans cette entreprise d'escroquerie, exigeait
de ses victimes, tous dans le besoin pressant d'un logement, une somme d'argent
équivalent à 5 millions de centimes, afin de finaliser l'exécution de toutes
les procédures administratives, avant de leur livrer la décision d'attribution
du logement et un acte administratif temporaire», indique un communiqué de la
cellule des relations publiques de la sûreté de wilaya de Constantine.
Exploitant, donc, les données en leur possession, les enquêteurs de la BRI ont identifié et localisé
l'escroc, âgé de 54 ans, qui sera appréhendé à Haï Toute. La poursuite des
investigations permettra de neutraliser deux autres complices, ainsi que la
récupération de sommes d'argent versées par les victimes. Les enquêteurs
saisiront, aussi, dans le cadre de cette opération, du matériel informatique
utilisé par les escrocs pour l'établissement de faux documents administratifs
(actes de logements et de terrains fictifs), relève encore le communiqué de la
sûreté de wilaya. Non sans préciser que des dizaines de dossiers des victimes
de cette vaste opération d'escroquerie ont été découverts en possession des mis
en cause. A l'issue des procédures, les trois individus ont été présentés
devant le parquet sous les griefs d' «association de malfaiteurs, faux et usage
de faux en documents officiels», et deux d'entre eux ont été placés en
détention préventive, alors que le troisième a été placé sous contrôle
judiciaire.