Les intoxications alimentaires constituent un sérieux problème de santé
publique avec des impacts considérables sur le plan économique, surtout durant
la saison estivale où de grands taux de mortalité sont enregistrés. Près de 260
cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés au cours de l'année 2015 à
Oran, selon le bilan des activités du service de la prévention de la direction
de la santé. Selon le Dr Haci Faiza
chargée de communication à la direction de la santé, « un nombre important
d'intoxications a été enregistré durant le mois de ramadan». En 2015, le nombre
de cas d'intoxication a connu une importante hausse par rapport à 2014 où il a
été enregistré 149 cas, selon le Dr Haci.
L'intoxication alimentaire est liée à la consommation d'aliments infectés par
des bactéries nocives pour l'organisme lorsqu'elles sont présentes en trop
grande quantité. Les bactéries qui transmettent les infections alimentaires les
plus courantes sont les salmonelles, le campylobacter
et la listeria. Chacune se développe et s'attrape d'une façon spécifique. Les
risques d'intoxication alimentaire existent tout au long de l'année. Mais
durant la période estivale, elles deviennent plus importantes et sont dues
généralement à la chaleur qui favorise le développement des microbes, à la
consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs
que les personnes prennent lors de fêtes (mariages, etc.) Il est souvent
rapporté que la rupture de la chaîne de froid et le non-respect des règles
d'hygiène dans la préparation des repas sont directement responsables de cette
intoxication favorisée, par ailleurs, par une chaleur propice à la
prolifération bactérienne. Le consommateur doit, en premier lieu, avoir une
certaine culture de consommation, c'est-à-dire ne pas accepter tout ce qui se
vend et croire aux discours des vendeurs. Les spécialistes imputent la
responsabilité des intoxications alimentaires enregistrées durant l'année
précédente «au manque flagrant d'hygiène dans certaines établissements et dans
la manipulation des denrées alimentaires». Des mesures de fermeture
administrative ont ciblé des dizaines de commerces à caractère alimentaire.
Dans la ville d'Oran, si certains établissements à caractère alimentaire,
épiceries cafés maures, salons de thé, pâtisseries et autres commerces de
restauration rapide, activent dans le respect des normes d'hygiène, il en est
autrement pour d'autres qui ne disposent même pas d'équipements exigés dans le
cahier des charges que la loi impose aux gérants avant toute ouverture de local
commercial et, par conséquence, le nombre des intoxication est en hausse notamment
durant la saison estivale et le mois de ramadan.