Le sempiternel
problème du transport scolaire semble, a priori, s'être désormais installé dans
le temps à Aïn El-Turck et
ce, à la faveur du laxisme des uns et des autres. En effet, hier encore, des
parents d'élèves du lycée Akid Othmane,
situé en plein cœur du chef-lieu de la daïra, ont
vivement dénoncé le calvaire qu'endurent leurs enfants en termes de transport.
Les lycéens fréquentant cet établissement et demeurant dans les localités de St
Roch, Trouville et Bouisseville
poireautent au bord de la route, qu'il pleuve, qu'il vente ou encore sous un
soleil de plomb, en espérant trouver un moyen de transport. D'autres lycéens
domiciliés dans des zones beaucoup plus éloignées comme au faubourg Commandant Ferradj, communément appelé Douar Maroc, ou au village de
Cap Falcon sont encore pus durement touchés par ce problème. « C'est surtout
tôt le matin que nos enfants éprouvent d'énormes difficultés pour se rendre à
leur lycée. Ce déplorable état de fait est à l'origine des retards cumulés
durant l'année scolaire », a fait remarquer un parent d'élève désappointé au
plus haut point abordé par le Quotidien d'Oran avant de renchérir : « Le soir,
c'est également d'autres tourments encore plus pénibles pour le retour ».
Contacté à ce sujet, la direction de l'établissement en question a déploré «
cette situation de déliquescence à laquelle sont confrontés un grand nombre de
lycéens ». Les responsables de ce lycée ont affirmé « qu'un deal a été conclu
avec un privé qui a promis d'affecter des minibus pour le transport scolaire lors
de la rentrée des classes. Mais à ce jour rien n'a été entrepris dans ce sens.
Nous sommes entre le marteau et l'enclume, d'un côté nous tolérons et d'un
autre nous sommes dans l'obligation de saisir les parents ». Il importe de
signaler dans ce même contexte le martyre des dizaines de collégiens et de
collégiennes demeurant dans le village de Cap Falcon qui sont dans l'obligation
de faire quotidiennement l'aller et le retour entre leur lieu de résidence et
leur collège sis dans la commune d'Aïn El-Turck. « Il n'existe aucune navette entre Cap Falcon et
le chef-lieu de la daïra. Nos enfants sollicitent les services des
transporteurs clandestins depuis des années. Leur souffrance ne dérange
vraisemblablement pas la conscience des responsables concernés. Ce ne sont pas
leurs enfants qui sont confrontés à cette piteuse situation. Chaque année, ils
promettent d'y remédier mais, hélas, ils n'ont à ce jour pas encore tenu leurs
engagements », a déploré, excédé, un parent d'une collégienne fréquentant un
CEM à Aïn El-Turck et
demeurant dans ledit village.