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Oran :
Le terrain sera urbanisé, dans le cadre du projet de 4.100 LPP : Relogement, demain, de 500 familles du bidonville ?Hayet Regency'
par Houari Saaïdia ![]() La grande
opération de relogement, amorcée début novembre dernier, marquera, demain,
jeudi, sa 9ème étape. Le dispositif de la wilaya mettra, cette fois-ci, le cap
sur le site dit ?Hayet Regency'. Au lieu de parler
d'un énième acte de distribution de logements sociaux, il est plutôt approprié
d'aborder l'action prévue, jeudi, sous le thème de débidonvilisation.
En effet, le relogement de 500 familles occupant de petits îlots épars, à base
de parpaings et de tôles, antérieurement et postérieuremen,
t à l'implantation de l'hôtel ?Hayet Regency' qui
servira d'ailleurs d'« éponyme » pour ce lieu, n'est qu'un moyen pour une fin
plus éminente. A savoir : parachever le processus d'urbanisation, déjà en
cours, dans ce périmètre, avec comme noyau : le site de 4.100 unités LPP.
Certes, l'évènement de demain sera le déménagement collectif de 500 ménages de
ce baraquement vers le nouvel ensemble urbain de 1.050 logements LPL. C'est,
surtout, un évènement inédit, et peut-être même inespéré pour bon nombre de ces
mal-logés qui ont pris leur mal en patiente. Mais, pour les pouvoirs publics,
qui ont sur leurs épaules la responsabilité de gérer et de développer tout un
département, l'évènement se situe, bien au-delà du moment festif. Ce n'est que
la phase préliminaire -même si elle est, à priori, la moins évidente et la plus
difficile sur le plan pratique- d'une feuille de route, aux objectifs
lointains. Récupérer le foncier est donc la première démarche d'un projet
visant à « nettoyer », voire même, se réapproprier, cet immense pan
d'arrière-fond de la ville, complètement déstructuré, à califourchon, entre
Oran côté USTO et la commune de Sidi Chahmi. On s'en
souvient, lors de sa dernière visite, sur le site de 4.100 unités de type
promotionnel public, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, a eu droit à des éclairages
de la part des autorités locales sur leurs projections relatives au
parachèvement du processus d'urbanisation de ce futur pôle, notamment en ce qui
concerne les équipements publics. La mainmise de l'Etat sur les réserves
foncières locales dont, en premier lieu, celles absorbées durant des années par
les constructions illicites, s'avérait, donc, indispensable pour mettre au
point cet instrument d'urbanisme. Avec l'opération programmée de ?Hayet Regency', on a, ainsi, un autre exemple édifiant de
l'approche « reloger utile », avec laquelle les pouvoirs publics locaux
abordent le dossier du relogement.
AUTRE EXEMPLE DU CONCEPT «RELOGER UTILE» Explication sommaire : on reloge tout en libérant du foncier, pour y investir (acquis direct) ou débloquer des contraintes physiques à des projets localisés (acquis indirect). Comme lors du relogement de 300 familles du vieux baraquement du « Virage », premier coup de la méga-opération portant sur 8.310 foyers, où l'éradication de ce point noir a permis de dégager une assiette de terrain permettant, du coup l'extension du cimetière et le dédoublement de la route Oran-Aïn El Beïda, le relogement de 500 familles, qui ont élu domicile de fortune, à l'orée de l'ancienne ferme, située près de ?Hayet Regency' permettra d'implanter des équipements publics, à proximité du centre urbain en chantier, gravitant autour des 4.100 LPP, en phase très avancée. L'on peut se tromper sur la portée de cette opération, en l'abordant sous l'angle étroit et réducteur de quelques dizaines (seulement) de foyers à faire décamper des lieux, si l'on n'en considère pas l'impact sur le plan urbanistique, notamment. Décidément, « l'utilité » de ce petit coup de dé-bidonvilisation de ?Hayet Regency' vaut beaucoup plus que le coup lui-même, vu d'un angle LPL, puisque toute la restructuration de ce périmètre, à l'instar d'El Barki, qui s'ensuivra, par effet d'entraînement. Ce principe d'utilité s'applique, en fait, pour toutes les opérations de relogement, programmées dans la feuille de route de la wilaya. C'est le cas, également, quoiqu'à des degrés différents par rapport au concept, pour l'opération de relogement de 500 familles à Cheklaoua, site jouxtant le cimetière américain, la triple opération de 150 familles à Hassi Bounif, 226 à Gourine (Arzew) et 96 à El-Kerma, l'opération de 1.430 ménages titulaires de pré-affectations, à El-Hamri et Mediouni, la triple opération de 1.050 familles, à Gdyel, 100 et 850 à Tlélat, Interrogé lors d'une conférence de presse sur l'estimation de la superficie du foncier qui sera récupérée, à l'issue des actions d'éradication, le wali avait donné un chiffre approximatif de 30 ha. On peut supposer que cette évaluation approximative a été faite, à partir d'une cartographie « Google earth », en additionnant les surfaces des sites ciblés. Or, l'arpentage par les géomètres, à posteriori, c'est-à-dire après démolition et dégagement des assiettes, permettra de quantifier avec exactitude, le foncier recouvré, après coup. Et, à vue d'œil, il semblerait que le gain sera un peu supérieur à l'estimatif. Or, si on connait l'usage qui sera fait des sites de certains bidonvilles, on ne dispose pas, pour l'heure, de données précises sur l'ensemble des sites, sachant, bien évidemment, que l'usage doit être paramétré et spécifié en fonction des données locales prises dans leur ensemble. Cette absence temporaire de visibilité, quant à l'utilisation ultérieure du foncier réapproprié, se pose, en première ligne, pour les sites de vieux bâti intra-muros (Mediouni, Hamri, Derb?). |
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