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Micro-entreprises d'assainissement: Le statu-quo persiste

par A. Mallem

« Nous travaillons depuis le mois de septembre 2015 sans aucun papier et sans être payés», nous ont déclaré hier une vingtaine de gérants d'entreprises chargées de l'assainissement figurant parmi les 32 entreprises conventionnées avec l'APC de Constantine. Ces derniers étaient venus remettre au président de l'APC une pétition relatant et demandant la régularisation de leur situation. Dans cette pétition portant les cachets des entreprises dont nous détenons une copie, les plaignants expliquent qu'une convention avec l'APC a été conclue pour les quatre mois de septembre, octobre, novembre et décembre 2015 avec la promesse qu'elle serait suivie de la signature de contrats individuels de gré à gré. « Mais jusqu'à ce jour, nous n'avons reçu ni réquisition, ni contrats, ni ODS alors que nous continuons toujours à travailler sur le terrain suivant les réquisitions verbales du vice-président chargé de l'assainissement. La question qui se pose est de savoir comment nous allons être payés et quelle sera notre situation pour 2016 où nous sommes déjà engagés sur le terrain uniquement sur ordre de réquisition verbal ».

 Selon les déclarations qu'ils nous ont faites de vive voix, les plaignants « n'ont cessé de relancer toutes les autorités concernées par leurs situation, malheureusement, tout le monde fait la sourde oreille. A plus forte raison, le vice-président de l'APC chargé de l'assainissement, leur vis-à-vis direct, qu'ils ont accusé de s'esquiver et d'éviter toutes les questions liées à la régularisation de leur situation».

Contacté hier par nous, M. Daba Djameledine, président de l'APC de Constantine chargé de l'assainissement et des moyens généraux, nous a expliqué que «le blocage» réglementaire qui est à la base de cette situation réside dans les ordres de services (ODS).

«L'ancien président de l'APC qui avait émis les ordres de service individuels avait signé ces documents mais n'y avait pas mis sa griffe. A cause de ce défaut, le wali ne signerait pas la dérogation pour passer des contrats de gré à grè avec les entrepreneurs. Le dossier est resté donc en suspens, car le nouveau P/APC ne veut pas, non plus, signer les ODS n'ayant pas été à l'origine de l'engagement des prestataires de services ». Et quelle est la solution ? Notre interlocuteur signale que le maire actuel et le secrétaire général de l'APC ont demandé à l'ancien maire de venir signer les fameux documents, mais apparemment ce dernier se montre réticent. M. Daba considère que dans le cas où l'ancien maire refuse de signer les ODS, il reste à la charge de l'APC d'adresser au wali une correspondance explicative tout en lui demandant de prendre, à son niveau, les dispositions réglementaires à appliquer pour régler ce cas.