Un baril de pétrole à seulement 20 dollars sera une réalité dans les
prochains jours, en l'absence d'un consensus sur la baisse de la production,
a-t-on appris du ministre de l'Energie M. Salah Khebri,
en visite hier à Adrar pour inaugurer deux centrales photovoltaïques, dont une
à Adrar avec une puissance de 20 MW et l'autre à Kebartan
d'une puissance de 3 MW. La situation est compliquée et un consensus est
nécessaire entre pays producteurs membres de l'Opep
et les pays non membres. Une mesure urgente pour sauver l'industrie pétrolière
et protéger les intérêts des uns et des autres. La surproduction du marché a
causé une chute vertigineuse des prix de l'or noir sur les marchés
internationaux. La position de l'Arabie saoudite qui inonde le marché rend difficile
toute manœuvre pour réguler les cours. L'Algérie a tiré la sonnette d'alarme
depuis août dernier lorsque le baril est descendu sous la barre des 60 dollars.
Des actions ont été engagées depuis le début de la crise et des entretiens sont
en cours avec les partenaires de l'Algérie pour arriver à un consensus entre
les pays de l'Opep d'abord et les pays non membres
comme la Russie.
Selon le dernier rapport de l'Agence américaine d'information sur
l'Energie, les cours du Brent devraient évoluer
autour de 40 dollars en 2016 et de 50 dollars en 2017, et connaîtront une
période de «volatilité accrue» en raison des incertitudes qui pèsent sur
l'offre iranienne, a indiqué hier l'APS. Le Brent devrait progresser à 40 dollars en 2016, mais ce
léger rebond ne va se produire qu'à partir d'avril prochain, selon les
pronostics de cette agence qui table sur un baril de 50 dollars en 2017, et de
56 dollars durant le dernier trimestre 2017. Pour 2016 et 2017, les prix du
pétrole «continueront à connaître une volatilité accrue», accentuée par les
incertitudes sur le volume de l'offre iranienne qui sera mis sur le marché
après la levée des sanctions économiques sur Téhéran, explique l'agence
américaine. Le rythme du retour de cette production sur les marchés
internationaux influera sur les prix qui resteront, par ailleurs, sous la
pression d'autres facteurs comme la croissance de la demande mondiale et le
volume de la production des pays hors Opep, explique
l'agence. La production iranienne devrait augmenter de 0,3 million baril/jour (mbj) en 2016 et de 0,5 mbj en
2017, mais cette hausse dépendra de la volonté de l'Iran de vendre son brut à
bas prix et aussi de ses capacités à améliorer les techniques de récupération
des puits en déclin. La production de l'Opep
progressera, quant à elle, de 0,5 mbj en 2016 et de
0,6 mbj en 2017, et sera tirée essentiellement par
l'offre iranienne. En conséquence, le surplus de l'offre de l'Opep sur les marchés devrait atteindre 2 mbj en 2016 et 1,9 mbj en 2017,
selon les mêmes prévisions.