La hausse des prix à la pompe n?a pas que des inconvénients, mais aussi
des avantages : moins de bouchons, moins de pollution, moins de gaspillage et
moins de contrebande. Prendre le volant, à Oran ou dans l'une des grandes
villes du pays, était synonyme pour de nombreux
automobilistes d'un calvaire à cause des bouchons inextricables. Depuis la
flambée des prix à la pompe, le trafic automobile, dans la deuxième ville du
pays, semble devenir moins dense voire fluide sur l'ensemble des routes et même
au centre-ville et dans les grandes artères commerciales de Mdina
Jdida, on recense avec étonnement, moins de bouchons
et de ralentissements de la circulation automobile. Cette amélioration du
trafic n'est pas le fruit de l'application du plan de circulation de la ville,
qui est reportée depuis plusieurs années, aux calendes grecques, par les
autorités locales, mais elle est la conséquence directe de la révision à la
hausse des prix du carburant. L'effet de choc de la flambée des prix à la pompe
a poussé de nombreux automobilistes à garer leurs voitures ce qui a eu pour
conséquence beaucoup moins de bouchons et un peu moins de pollution. Le tiers
du trafic automobile, dans les grandes villes du pays est «inutile», selon des
études menées, récemment. L'encombrement de la circulation automobile, dans les
«points noirs» du réseau routier de la ville (intersections tramway,
centre-ville, ronds-points Bahia et cité Djamel?) est moins important,
aujourd'hui qu'il y a quelques semaines, à Oran. On remarque, en effet, une
diminution de la longueur des bouchons et du temps d'attente par rapport à la
moyenne. «La hausse des prix de l'essence est un malheur qui a, toutefois,
procuré des avantages à beaucoup de monde. Il y a moins de circulation, dans
les rues. Il faut changer d'habitude pour troquer la voiture contre les moyens
de transport collectif ou la marche à pied», lance ce vieil homme. Un autre
automobiliste estime, de son côté, que cette hausse des prix à la pompe est un
«petit mal pour un grand bien». Un troisième loue les bienfaits de la marche à
pied pour faire les courses en milieu urbain. Il conseille aux automobilistes
de prendre le tramway pour se rendre au centre-ville. Selon des statistiques fournis par le groupement de la Gendarmerie nationale,
près d'un million de véhicules circulent, quotidiennement, à Oran. Un demi-million de véhicules sont immatriculés 31.Quelque
350.000 visiteurs véhiculés et des centaines de poids lourds entrent, chaque
jour, à Oran. Le centre-ville et les grandes artères commerciales sont devenus,
ces dernières années, synonymes de bouchons et d'encombrements. Se mouvoir en
voiture dans les grandes artères de la ville n'est pas une tâche de tout repos
pour les automobilistes. Le problème n'a cessé d'empirer, d'année en année,
causant des désagréments pour les usagers de la route et essentiellement les
10.000 chauffeurs de taxis de la ville. La patience et des nerfs d'acier sont requis,
en permanence, pour pratiquer aujourd'hui, le métier de chauffeur de taxis à
Oran. Il suffit en fait d'une petite collision ou d'un chantier de
réhabilitation de la voirie au centre-ville pour créer des bouchons
inextricables qui peuvent durer plusieurs heures. Le stationnement anarchique
ou gênant est aussi parmi les principales causes des embouteillages, à Oran.
Des automobilistes stationnent partout : en double voie, sur les trottoirs ou
sur des lieux interdits, au stationnement, au centre-ville et dans les grandes
artères commerciales. Plus grave, certains automobilistes stationnent leurs
véhicules sur les rails du tramway. Espérons néanmoins, que l'effet de choc de
la hausse des prix, à la pompe, ne se dissipe pas après un moment et que les «badauds»
ne reviennent pas à leurs mauvaises habitudes.