Le bureau de
wilaya de la Ligue
algérienne de défense des droits de l'homme ?LADDH-
intensifie ces derniers temps ses activités pour s'enquérir de la situation des droits
de l'homme dans la wilaya de
Relizane à tous les niveaux. Une sortie a été
effectuée récemment à l'EPH Mohamed-Boudiaf. Sur les lieux, les membres du
bureau ont fait un constat peu reluisant, particulièrement dans les pavillons
de pédiatrie et dans la
maternité. Selon le rapport établi par le bureau de la LADDH, la situation dans le
premier service connaît un encombrement et un débordement à cause du nombre
important d'enfants et de nourrissons hospitalisés et l'on déplore l'exiguïté
des chambres qui leur sont réservées et l'insuffisance des spécialistes qui
devaient les prendre en charge au bon moment. Quant à la maternité, il est fait
état de l'absence totale de gynécologues et de lits réservés au pavillon d'où
les difficultés de la prise
en charge des parturientes notamment les cas urgents qui sont
évacués vers l'EPH de Mazouna et autres établissements proches du chef-lieu,
indique le même rapport. A cet effet, il est demandé au premier responsable de
l'EPH Mohamed-Boudiaf de faire les efforts nécessaires pour l'amélioration du
service et des conditions d'hospitalisation des patients. Afin de connaître son
avis sur les points négatifs relevés par le bureau de la LADDH, le directeur de
l'établissement hospitalier M.Baâtouche n'a pas nié les faits constatés mais a
tenu à préciser que le service de pédiatrie est doté selon l'organigramme de
l'EPH de 30 lits techniques et l'on ne doit normalement accueillir que 30
enfants. Cependant, une bronchiolite, une maladie qui provoque l'inflammation
des petites bronches des poumons, apparue dernièrement, a
nécessité l'hospitalisation forcée de quelque 80 enfants. C'est pourquoi il y a
des malades placés sur des chaises et d'autres sont allongés à même le sol.
Devant cette situation imprévisible, le conseil médical de l'EPH a jugé utile
d'ouvrir 17 lits supplémentaires du côté du service de la maternité pour
soulager quelque peu le service de pédiatrie. Le directeur indique aussi qu'il
y a la disponibilité
du personnel médical et paramédical sans compter les moyens
nécessaires pour l'hospitalisation de ces enfants atteints de cette maladie et
dont l'âge varie entre 6 jours et 2 ans. Il ajoutera que les autres EPH de
Mazouna et d'Oued R'hiou sont dépourvus de pédiatres et les EPSP manquent de
moyens pour recevoir des enfants malades. Pour ce qui du service de la maternité, M.Baâtouche
reconnaît la difficulté
de la
situation en l'absence totale de médecins gynécologues, ce
qui pousse parfois au transfert des parturientes vers les établissements
sanitaires de Mostaganem et Oran.
Et pour les cas
urgents, l'on procède à des réquisitions de spécialistes privés pour les
accouchements difficiles notamment ceux devant se faire par césarienne.