Sept ans après
avoir déposé leurs dossiers pour l'obtention d'un logement social auprès de
l'agence OPGI de Gambetta, les postulants à cette formule sont toujours dans le
désarroi. Des dizaines d'entre eux ont dénoncé hier devant le siège de cette
agence la lenteur dans la prise en charge de leurs préoccupations. En effet,
l'attente a trop duré pour ces centaines d'Oranais qui ont tenu à exprimer leur
mécontentement quant à ce mutisme affiché par les responsables locaux. «Quel
sort est réservé pour les détenteurs de récépissés de dépôt de dossiers ?», se
sont-ils interrogés. Ces familles affirment avoir été convoquées pour compléter
leurs dossiers de dépôt, ce qui n'a fait que rassurer les postulants à cette
formule. Toutefois, rien n'a filtré et toutes les tentatives menées sont
restées sans suite. Ces oubliés du relogement se disent malmenés entre les
services de l'OPGI et de la daïra d'Oran. Le manque
d'information fait craindre le pire pour ces
demandeurs venus de différents quartiers d'Oran, notamment de Saint-Pierre,
d'Eckmühl, de Sananès, de la place Maghreb, entre
autres. «A quoi servent ces récépissés si aucune mesure n'est prise pour
prendre en charge les préoccupations des milliers de demandeurs de logements
?», indique-t-on. Depuis 2009, c'est le parcours du combattant, affirme l'un
des contestataires, et d'ajouter qu'au niveau de l'agence de Gambetta, ils nous
demandent d'aller à la daïra et vice-versa. Cette situation de flou a fini par
exaspérer les concernés qui ont lancé hier un appel pressant au wali d'Oran
pour se pencher sur leur cas. Ces postulants se disent prioritaires et
souhaitent être pris en considération au même titre que les autres
bénéficiaires de logements. Tout en dénonçant la détérioration de leur cadre de
vie, ces familles rappellent qu'elles ont droit au logement et qu'elles
répondent aux critères requis pour l'obtention d'un toit.
Un cri de détresse
a été lancé hier en direction des autorités locales afin de venir en aide à des
dizaines de familles qui vivent dans des conditions lamentables.