Les riverains de l'avenue Belouizdad, située en
plein centre-ville et très fréquentée pour ses nombreux magasins, se plaignent
que les trottoirs qui devaient être rénovés à l'occasion de la manifestation «
Constantine capitale de la culture arabe en 2015 », aient été complètement décapés
et laissés en l'état depuis près de deux ans maintenant. Les entreprises
chargées des aménagements en question n'ont pas été payées et ont par
conséquent plié bagage et quitté les lieux, selon les riverains. Et de
poursuivre « depuis, c'est carrément la galère, car nous vivons, ces derniers
temps, avec la peur de rentrer le soir et d'apprendre qu'un de nos enfants ou
parents âgés ait été victime d'un accident ». Pas d'accident de voiture,
ajoutent-ils, mais de chute dans les nombreux trous et excavations des
trottoirs, dont les carreaux ont été enlevés mais toujours pas remis ; en sus,
des échafaudages encore dressés par endroits devant des immeubles à réhabiliter
et dont les travaux sont dans la même situation. Les commerçants de l'avenue ne
sont pas en reste et se désolent que l'opération d'amélioration du cadre de vie
de l'avenue et de la ville en général, ait foiré lamentablement. « Au lieu de
nous attirer plus de clients, comme promis, c'est plutôt la désaffection des
anciens clients qui ont déserté nos commerces, préférant faire leurs courses
dans les autres quartiers et c'est autant de manque à gagner pour nous »,
diront-t-ils. Et d'affirmer, par ailleurs, qu'ils comprennent et s'expliquent
cette situation de désaffection pour le piteux état de l'avenue et
l'ex-quartier de Saint Jean, autrefois prisé, mais qui n'a fait que se dégrader
de plus en plus et ces travaux censés le relooker davantage, l'ont finalement
défiguré. « Figurez- vous, lancera l'un d'eux, qu'on enregistre pas moins de
deux chutes de personnes âgées, surtout, par jour ».
Questionné sur ce sujet, le directeur de l'urbanisme a reconnu les
désagréments causés au citoyen par l'état desdits trottoirs et d'affirmer que,
dès samedi prochain, les travaux de leur revêtement par des carreaux seront
lancés. L'entreprise a été désignée et a déjà installé son chantier, jeudi
dernier, pour une entame des travaux le samedi donc, sachant que la durée du
contrat est de quatre mois au maximum et que l'enveloppe financière est de
trois milliards 200 millions de centimes. Et cette fois-ci, précisera-t-il, le
contrôle et le suivi sera doublement assuré par la direction de l'urbanisme,
d'une part, et par le chef de la daïra, d'autre part.