|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Hier matin, à partir de dix heures, un mouvement spontané de grève a été
déclenché par des chauffeurs de taxi au niveau de quelques lignes principales,
notamment la station de la cité des 400 logements à Ali Mendjeli
où les transporteurs ont refusé de prendre des usagers en faisant valoir qu'ils
sont en grève.
C'est le même cas pour les taxieurs qui font la desserte Boussouf-Filali à partir de la station Chadi-Abdallah qui fait face au marché des frères Bettou dans le centre de la ville de Constantine. Des usagers témoins de l'arrêt de travail observé à ce niveau par les taxieurs nous ont déclaré que des agents de la sûreté et de la direction des transports sont intervenus pour convaincre les grévistes d'interrompre leur mouvement pour prendre en charge les usagers qui s'entassaient dans ce point de ramassage. D'autres informations que nous avons recueillies cette fois auprès des gens de la corporation et de responsables de syndicats des taxieurs ont confirmé que le dénominateur commun entre ces mouvements de protestation est constitué par la réclamation d'une augmentation des tarifs du transport. Et à ce sujet, les grévistes ont avancé le prétexte de l'augmentation des prix des carburants en ce début du mois de janvier pour justifier leur revendication. « Nous n'avons rien à voir avec ces gens-là qui ont agi de leur propre chef », nous a déclaré dans l'après-midi M. Ali Bouadi, chef de la fédération locale du syndicat des taxieurs affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). « Nos adhérents n'ont pas participé à ces arrêts de travail, a précisé notre interlocuteur, car ils restent dans l'attente des résultats de la rencontre que notre fédération nationale va avoir, demain lundi à 14h, avec le ministre des Transports. Après, on avisera », a conclu M. Bouadi. Et M. Mahcène, secrétaire général du bureau de wilaya de l'Union nationale des transporteurs par taxis (Unact), dont l'organisation syndicale organise les dessertes sur la partie est et nord-est de la ville des ponts (Djebel Ouahch, Sidi-Mabrouk, Boumerzoug, etc.) a démenti le fait que des adhérents à son syndicat aient participé à cette grève au niveau de la station du square Hadj Ahmed Bey gérée par l'Unact. Et un avocat rencontré au niveau de cette station a estimé que de tels arrêts de travail sauvages, intempestifs et à la limite incontrôlables, persisteront tant que les pouvoirs publics n'ont pas encore réglementé la profession à la lumière des augmentations intervenues à plusieurs niveaux dont celui des carburants. |
|