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Impasse Madani Miloud (Mdina Jdida) : Cinq familles sous la menace d'un effondrement

par J. B.

La problématique du vieux bâti se pose toujours, à Oran. En fin de semaine écoulée, à Mdina Jdida et plus précisément au n°1 de l'Impasse ?Madani Miloud', un enieme effondrement partiel s'est produit, dans une habitation abritant cinq familles. Selon les locataires une partie du plafond s'est effondré causant une véritable panique parmi les occupants. Les familles qui habitent depuis plus de trois décennies cette bâtisse, qui date de l'époque coloniale, lancent un appel aux autorités locales, pour un éventuel relogement. Ces familles ont été recensées par les services communaux, il y a plus d'une dizaine d'années mais sans bénéficier de pré-affectations de logements. Cet bâtisse représente un danger imminent pour la vie des locataires. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de s'effondrer à tout moment, alors que les escaliers sont, complètement effrités, sans parler des infiltrations des eaux de pluies, durant cette saison hivernale. Les familles sont contraintes de se réfugier sous les murs qui restent encore en sursis et qui risquent, eux aussi, de subir le même sort, à la moindre vibration. Toutes la structure de cette construction menace de s'effondrer. L'immeuble en question a été sujet à des effondrements partiels, à plusieurs reprises.

En attendant leur relogement ces familles retiennent, chaque jour, leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir. Afin d'éviter le pire et avant qu'il y ait mort d'homme. «Il y a quelques jours, la commission chargée des relogements a sillonné les ruelles de Mdina Jdida, mais notre bâtisse n'a pas fait l'objet d'une visite, malgré le fait qu'elle menace ruine», assure une locataire. Cette dernière indique que les locataires craignent pour leur vie au vu de l'état de vétusté de l'habitation, notamment, durant l'hiver. «A la moindre précipitation nous sommes contraints d'abandonner ce qui reste de nos logements pour nous réfugier ailleurs. Nous interpellons les responsables concernés pour nous rendre visite et constater les conditions dans lesquelles nous vivons» ajoute notre interlocutrice. Il y a lieu de signaler que les services de la Protection civile ont recensé, 81 effondrements et effondrements partiels, en 2014. Ces effondrements ont fait 160 blessés. Les quartiers les plus touchés sont, bien entendu, El Hamri, Sidi El Houari, Bel Air, Mdina Jdida et Médiouni. Neuf cents immeubles on été classés ?rouge' suite à des expertises techniques. Près de 5.000 familles, résidant dans des habitations menaçant ruine, ont été recensées par les services de la daïra d'Oran. Ces immeubles, classés vieux bâtis, peuvent s'effondrer à tout moment.