L'avant-projet de révision de la Constitution continue de faire réagir les
différents acteurs de la scène politique. Un évènement qui semble avoir motivé
l'opposition représentée par la
Coordination nationale des libertés et pour la transition
démocratique (CNLTD) et par le pôle des forces du changement qui compte tenir
son 2ème congrès le 18 février prochain. C'est ce qu'a déclaré vendredi le
secrétaire général du mouvement El Islah, Fillali Ghouini, venu à Oran pour
assister à l'assemblée générale du conseil de wilaya du mouvement. Une date qui
reste provisoire, selon le premier responsable de ce parti politique, en
attendant la réunion le 16 janvier prochain de l'instance de concertation et de
suivi de l'opposition au siège du mouvement d'El Islah
pour discuter de la préparation de ce 2ème Sommet après celui organisé en juin
2014 et d'élaborer la feuille de route des différents dossiers qui seront
débattus. Le secrétaire général d'El Islah a
également annoncé l'adhésion d'autres partis politiques à cette opposition et
leur participation à ce 2ème congrès. Il s'agit d'un Sommet extraordinaire qui
répond à une urgence, celle de l'avant-projet de révision de la Constitution qui fait
actuellement polémique. Pour M. Fillali Ghouini, El Islah rejette le
texte en globalité sans rentrer dans les détails du fait que la procédure
adoptée pour sa révision a exclu les partis de l'opposition. «Nous rejetons ce
texte qui n'a pas été élaboré en collaboration avec l'opposition et qui a été
l'œuvre d'une minorité représentant moins de 2 millions de voix au Parlement
alors que l'opposition en représente 5 millions». El Islah,
qui n'a pas participé aux consultations organisées par la présidence les mois
derniers pour faire des propositions sur la révision de la Constitution, estime
que «la conjoncture actuelle n'est pas pour les divergences idéologiques. Le
combat actuel est le combat pour les droits et les libertés». Le secrétaire
général du mouvement a réitéré son adhésion à l'opposition écartant toute
tentative de changement de position arguant que «le mouvement El Islah préfère l'action collective pour défendre ses
positions».