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Plusieurs réseaux spécialisés dans le vol et le trafic du cuivre ont été
neutralisés, selon un bilan des services de la gendarmerie d'Oran. Pas moins de
11 affaires ont été traitées par les éléments de la section de recherches et
quatre personnes ont été arrêtées en 2015, contre 20 affaires solutionnées et
21 individus appréhendés en 2014, selon le même bilan. Ces affaires ont donné
lieu à la saisie de 4.685
kg de cuivre en 2015. La plus importante est la saisie
de 13 tonnes de cuivre dans une ferme à Es-Senia.
Rappelons que les gendarmes ont découvert une quantité 10 quintaux de cuivre à bord d'un véhicule de marque Mazda. Les enquêteurs sont parvenus après l'interrogatoire du propriétaire de la Mazda, à découvrir dans une ferme une autre quantité enfouie dans un trou que le mis en cause avait percé en vue de la stocker. Pas moins de 118 quintaux ont donc été saisies par les gendarmes. Ce cuivre volé était destiné à alimenter le marché de la contrebande. Cette prise record souligne désormais la lutte sans merci enclenchée par les services de sécurité contre les contrebandiers. Toutefois, en dépit de la baisse dans le nombre d'affaires traitées, le phénomène a atteint des proportions inquiétantes et continue à porter préjudice à l'économie nationale. Plusieurs réseaux spécialisés dans la vente du cuivre aux frontières ont été neutralisés par les unités de la gendarmerie. Les voleurs de câbles, convoités pour le cuivre qu'ils contiennent, un matériau qu'ils revendent par la suite à la pesée à des ferrailleurs, n'ont épargné ni communes ni centres urbains. Ces actes de vandalisme même s'ils ont diminué, selon le bilan de la gendarmerie, ne cessent d'occasionner de lourdes pertes à la Sonelgaz et à Algérie Télécom. Les câbles sont souvent délogés de leurs canalisations malgré le bétonnage des chambres. Le prix d'achat du cuivre algérien est de 1.300 DA le kg, soit plus de 12 euros, alors qu'il est vendu moins cher sur le tracé frontalier à raison de 400 DA le kg et 600 DA dans le royaume marocain. Les acheteurs l'utilisent souvent dans l'artisanat. Ce trafic auquel s'adonnent de nombreux contrebandiers continue à porter préjudice à l'économie nationale. Plusieurs appels à la vigilance sont donc lancés à l'attention des citoyens. Les membres de ces réseaux du cuivre recourent à tous les moyens pour déloger les câbles de leurs chambres souterraines, un trafic juteux qui alimente plusieurs régions frontalières, selon des sources sécuritaires. Dans la wilaya d'Oran, plusieurs réseaux spécialisés ont pris pour cible le centre-ville, de quoi s'interroger sur le mode opératoire de ces bandes et sur leur organisation. Plusieurs administrations dont des institutions se retrouvent ainsi pénalisées comme ce fut le cas en 2012 et en 2013. Durant cette période, quelque 1.400 foyers ont été également privés de téléphone. Pire encore, certains réseaux ont également saccagé certains poteaux électriques à l'exemple de ceux illuminant le chemin de wilaya 47 reliant Canastel à Es-Sénia où près d'une cinquantaine de poteaux ont été sectionnés par un jeune individu. |
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