Réuni hier, le
Bureau politique de Talaie El Hourriyet
a «entendu un exposé au sujet du projet de révision constitutionnelle rendu
public le 5 janvier courant ». Selon un communiqué du parti, les intervenants
ont relevé : « le processus contestable auquel a obéi cette révision
constitutionnelle » en raison de « l'illégitimité de la source de son
initiative » et « de la non représentativité du Parlement qui est appelé à
l'avaliser ». Le parti juge que ce projet de révision constitutionnel a un «
caractère diviseur » et « n'introduit aucune transformation sérieuse et
crédible dans la nature personnalisée, autocratique et totalitaire du système
politique imposé au pays ». Talaie El Hourriyet estime que « le projet de révision
constitutionnelle occulte (?) l'impasse politique totale à laquelle est
confronté le pays qui se manifeste à travers la vacance du pouvoir,
l'illégitimité des institutions et l'accaparement du centre de la décision
nationale de la part des forces extraconstitutionnelles » et « répond plus aux
intérêts étroits du régime politique en place et à son souci obsessionnel
d'assurer sa survie qu'à l'aspiration des concitoyennes et des concitoyens à la
modernisation du système politique national à travers l'avènement d'une
République démocratique et sociale s'épanouissant dans le cadre d'un Etat de
droit ». «En conséquence de l'ensemble de ces constats, le Bureau politique a
conclu que le projet de révision constitutionnelle s'inscrit dans la logique de
la fuite en avant que le régime politique en place privilégie pour satisfaire
ses propres intérêts au détriment de ceux de la Nation », ajoute le
communiqué.
Sur le plan
économique, le Bureau politique a regretté « l'entrée en vigueur de la loi de
finances pour l'année 2016 » malgré sa « réprobation » de la part de «
l'opposition nationale » et des « experts nationaux » en raison de « son
caractère inique, diviseur et inadapté aux effets du retournement brutal de la
conjoncture énergétique mondiale sur l'économie nationale ». L'instance
dirigeante du parti de Ali Benflis considère qu'il y
a « absence de vision », « manque de courage politique » et « défaut de
crédibilité et de confiance » et que « la loi de finances pour l'année 2016
n'est aucunement à la hauteur de la gravité des enjeux induits par la situation
d'extrême acuité dans laquelle se retrouve l'économie nationale ». Au plan
social, le Bureau politique du parti de Ali Benflis
estime que du fait de l'adoption de la
LF 2016 qui introduit des « mesures d'austérité prises de
manière sélective et discriminatoire constituant autant de facteurs de détérioration
d'un contexte social déjà fortement dégradé et tendu » et constitue une «
complaisance manifeste du régime politique en place envers ses clientèles
économiques en particulier et les bénéficiaires privilégiés de la rente en
général ».