Les travailleurs de la «Sorest» Constantine,
qui a changé de nom devenant «Construct Est» (construction
et urbanisme), et qui ont repris le travail après une grève qui a duré plus de
deux mois (du 13 septembre au 17 novembre 2015), butent à présent sur
l'obstacle de la fermeture toujours en cours des chantiers des projets de 850
logements, situés à la nouvelle ville de Ali Mendjeli
et ce, pour un problème entre l'OPGI et
l'administration, dont ils réclament le règlement. C'est que nous a déclaré le
secrétaire général de l'ex-Sorest, que nous avons
rencontré avant-hier au siège de l'UGTA Constantine,
venu remettre à qui de droit le PV d'installation du bureau du syndicat
régional de l'entreprise mère, «Construct Est,
Annaba», dont ils sont désormais une des filiales. Selon notre interlocuteur,
«la grève est finie mais pas les difficultés», les deux chantiers de la
nouvelle ville, le projet de 350 logements de type social à l'unité de
voisinage (UV) no 18, pour le 1er, et de 500 autres logements de même type à
l'UV 20, demeurent toujours fermés. Alors que la grève est terminée depuis
novembre dernier, suite à la médiation du wali et la réunion des représentants
des travailleurs, du directeur régional de la maison mère de Annaba avec son
DRH, «nous n'avons aucune idée sur la non relance des chantiers, et il semble
que leur arrêt soit lié à des problèmes entre l'OPGI
et l'administration. En parallèle nous sommes obligés de désigner des équipes
pour aller renforcer les chantiers des 600 logements à Mila,
qui dépendent de notre unité, en sus du travail de gardiennage que nous
assurons et de quelques autres bricoles que nous apportons aux logements de Ali
Mendjeli».
Et de poursuivre que «les 800 travailleurs de l'unité de la ville des
ponts ne comprennent pas grand-chose à cette situation de gel de projets et
réclament en plus de la reprise de ce dernier, l'attribution d'autres projets
car nous sommes prêts pour nous mettre à l'œuvre et pourquoi pas relever les
défis». Et notre vis-à-vis de rappeler que pour ce qui a trait au départ du
directeur de l'unité de Constantine, «principal point de revendication à l'origine
des deux mois de débrayage, les choses n'ont toujours pas changé, il continue à
gérer l'unité. Le seul gain apporté par le mouvement de protestation, c'est que
dorénavant les actions des employés seront encadrées par une représentation
syndicale légale, pour la défense de leurs intérêts et éviter les grèves
sauvages et fournir à la direction un partenaire social, qui sera un
interlocuteur crédible», conclura-t-il.