Le transport par
tramway a été, encore une fois, perturbé hier, pendant près de deux heures, à
hauteur du bidonville de l'ex résidence universitaire, la CUMO, à cause du blocage des
rails par des dizaines de personnes demandeuses de relogement. Un mouvement qui
a coïncidé avec le lancement, hier, par les pouvoirs publics d'une opération de
relogement de 550 familles, à Gdyel, à l'est d'Oran.
Les habitants de ce bidonville, situé dans la commune d'Es-Senia,
avaient déjà exprimé la demande de relogement à travers notamment des
correspondances envoyées au wali d'Oran pour lui demander d'inscrire leur site
dans le programme des relogements. Selon les habitants du site, «la wilaya
d'Oran a entamé une vaste opération de relogement qui a touché de nombreux
bidonvilles ; nous espérions être parmi les familles bénéficiaires.
Malheureusement, jusqu'à présent nous n'avons rien vu venir. Nous craignons
d'être oubliés, malgré les promesses qui nous ont été faites», assurent-ils.
Ces derniers affirment, encore, que la situation ne cesse de se dégrader et les
habitants ont peur de passer un autre hiver, dans ce bidonville. «Chaque hiver,
le nombre de malades augmente, notamment, chez nos enfants à cause des
conditions de vie déplorables, à cause du froid et l'insalubrité», poursuit-on.
Dans leur
correspondance, envoyée au chef de l'exécutif, les habitants du site ont tenu à
rappeler le dernier sinsitre qui a failli coûter la
vie à plusieurs personnes. «Un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et
le risque est toujours omniprésent», affirment les mêmes familles. Il y a lieu
de rappeler qu'au lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été
recasées, dans une base de vie de la ?Setram', dans
des conditions qui ne diffèrent en rien du bidionville
dans lequel elles vivaient. Les représentants de ces familles avaient reçu des
promesses, au lendemain de cet incendie, pour la prise en charge de leur cas,
dans les plus brefs délais. A maintes reprises, les habitants de la ?Cumo' avaient organisé des rassemblements de protestation,
devant le siège de la daïra d'Es-Senia pour exiger
leur relogement. Il est à noter que la perturbation du tramway a pénalisé, en
premier lieu les étudiants de l'Université d'Es Senia
et l'ex IAP, contraints de descendre à Es-Senia
village pour rallier leurs classes à pied. L'exploitation du tramway a repris
aux environs de midi, sur l'ensemble de la ligne, a indiqué, par ailleurs, la Setram.